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Logement - Benoist Apparu inaugure la première école de gardiens d'immeubles

Le secrétaire d'Etat au Logement a procédé de 7 novembre à une double première : il a inauguré les locaux d'Egérie - l'Ecole française des gardiens d'immeubles - et en a baptisé la première promotion. Cette formation complète la mise en place, en 2010, d'un CAP (certificat d'aptitude professionnelle) de gardien d'immeuble. La création de cette école s'inscrit dans le prolongement du rapport Pelletier remis en novembre 2008 et consacré aux "Propositions en vue de la revalorisation du métier de gardien d'immeuble" (voir notre article ci-contre du 7 novembre 2008). Il y a un peu plus d'un an, Benoist Apparu en avait tiré cinq mesures pour revaloriser le métier de gardien d'immeuble (voir notre article ci-contre du 21 septembre 2010). Celles-ci - dont le développement de la formation professionnelle - visaient plus particulièrement les gardiens des résidences HLM, dont la présence et les prestations sont jugées indispensables au maintien du lien social.
Egérie, qui a ouvert ses portes le 15 octobre dans le 15e arrondissement de Paris, est toutefois le fruit d'une initiative privée, soutenue financièrement par les pouvoirs publics. Le projet a en effet été lancé par de grands cabinets d'administrateurs de biens (Loiselet & Daigremont, AT Patrimoine, Apogée), l'Institut français du management immobilier (organisme de formation) et la Chambre des propriétaires UNPI Paris-Ile de France. Dans un premier temps, l'école accueillera trois promotions de vingt élèves, sélectionnés sur la base d'un dossier et d'un entretien de motivation. La formation - d'une durée de 400 heures sur deux mois, suivie d'un mois de stage sur le terrain - abordera différents thèmes : communication, gestion des conflits, cours de secourisme, gestion des risques sanitaires, informatique, coordination des intervenants sur le bâtiment... Sous réserve de réussir l'examen de sortie, les élèves auront l'assurance de trouver un emploi à l'issue de leur formation.
Compte tenu du vieillissement rapide de la profession (avec une moyenne d'âge de 48,5 ans), les perspectives d'emploi sont en effet favorables, même si le nombre de gardiens a fortement reculé au cours des vingt dernières années, passant de 75.000 à 46.450 en 2010 (toutes localisations confondues), dont 85% de femmes. Les recrutements se révèlent également difficiles, le métier étant jugé peu valorisant et peu attractif, notamment dans le logement social. Aussi le gouvernement a-t-il lancé une campagne de communication en juin dernier, afin de changer l'image du gardien. De même, la proposition de loi Warsmann, examinée en octobre à l'Assemblée nationale en première lecture, fait des gardiens d'immeubles du parc social une nouvelle catégorie de bénéficiaires prioritaires des ventes de logements sociaux devenus vacants (voir notre article ci-contre du 11 octobre 2011). 

 

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