Couverture numérique - TNT : l'Avicca veut une concertation avec les associations représentatives des collectivités

Pour les élus locaux, ce pourrait bien être un sujet explosif ! Le déploiement de la télévision numérique terrestre (TNT) et donc l'extinction de la diffusion en analogique achoppent sur le taux de couverture. Comme pour la téléphonie mobile, il ne faut pas confondre population et territoire. Conséquence, un certain nombre d'administrés risquent de se retrouver face à un écran noir, cela devrait fâcher plus d'un électeur dans les départements ruraux. L'Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel a donc demandé, ce 23 octobre, à ce qu’une concertation s’engage sans délais. Il s'agit notamment de préciser les barèmes d’aide individuelle au passage au satellite en zone d’ombre TNT. Et d’aider les collectivités qui, pour des raisons spécifiques, devraient numériser à leurs frais des émetteurs. Le Premier ministre François Fillon vient en effet d'annoncer ces deux mesures d'accompagnement, le 21 octobre, à l'issue d'une réunion qui a rassemblé les ministres de la Culture (Frédéric Mitterrand), de l'Aménagement du territoire (Michel Mercier), des Relations avec le Parlement (Henri de Raincourt) et de l'Economie numérique (Nathalie Kosciusko-Morizet). "Pour augmenter la part de la population qui accédera à la TNT au-delà des 95%, et suivant les recommandations du Conseil supérieur de l'audiovisuel, au moins 1.626 sites d'émission diffuseront la TNT", a par ailleurs tenté de rassurer François Fillon. Pourtant, "les arbitrages en cours ne sont pas favorables aux territoires mais plutôt aux chaînes de télévision ou à TDF", prévenait récemment un parlementaire bien informé, également élu local en milieu rural. Le prochain Congrès des maires de France pourrait bien, en plus de la délicate question des antennes de téléphonie mobile, avoir à désamorcer la polémique autour de la TNT. Après Coulommiers (77), Kaysersberg (68) et l'expérimentation pilote du Nord Cotentin, l'Alsace devrait être la première région à basculer au tout numérique, dans quatre mois.

 

Luc Derriano / EVS

 

Pour aller plus loin

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis