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Logement / Fiscalité - Taxe foncière : l'Unpi demande que les collectivités "bloquent les taux"

Comme chaque année, l'Union nationale de la propriété immobilière (Unpi) publie les résultats de son "Observatoire des taxes foncières". Les résultats de la version 2012 ne diffèrent guère de ceux de la livraison précédente (voir notre article ci-contre du 16 novembre 2011). Portant sur 2011, l'étude ne tient pas compte de la réforme de 2011, qui a vu le transfert de la part régionale de taxe foncière aux départements. Elle montre une progression de la taxe foncière sur les propriétés bâties de près de 21% entre 2006 et 2011, soit à un rythme près de trois fois plus rapide que celui de l'inflation sur la même période (8,2%). L'association estime que "l'impôt foncier pèse de plus en plus sur le budget des ménages propriétaires, allant jusqu'à représenter parfois l'équivalent de trois mois de loyer, de retraite ou de salaire".
Face à cette évolution, l'Unpi - qui représente les propriétaires bailleurs - demande que les collectivités territoriales "bloquent les taux". Mais c'est bien sûr la présentation des taux commune par commune qui retiendra l'attention. A ce jeu du record, la commune de Verdèse (Haute-Corse, 33 habitants !) obtient la palme avec une progression de 129,3% entre 2006 et 2011. Parmi les 50 plus grandes villes de France, c'est Paris qui occupe la première marche du podium, avec +67,9%. A l'inverse, les évolutions les moins élevées s'observent à Fort-de-France (+8,48%), Aix-en-Provence (+10,44%) et Reims (+10,49%). L'approche en flux doit toutefois être manipulée avec précaution. Si Paris a connu la plus forte progression sur la période, elle affiche néanmoins l'un des taux cumulés de taxe foncière les plus faibles (13,50%), juste derrière Courbevoie (12,09%), qui a l'avantage d'abriter une bonne part du quartier de La Défense.