Stations et remontées mécaniques : "Je ne vois pas pourquoi on ne rouvrirait pas."
Alors que le bilan de la saison d'été, plutôt positif en dehors du cas de l'Ile-de-France et des métropoles, commence à émerger (voir notre article du 31 août 2021), Jean-Baptiste Lemoyne a eu plusieurs occasions publiques, le 8 septembre, pour s'exprimer sur les perspectives du second semestre et sur la prochaine saison d'hiver. Le secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères, en charge du tourisme, est en effet intervenu successivement devant la soirée des Femmes du tourisme, le dîner de L'Écho touristique – le quotidien de référence du secteur – et la soirée Havas Voyages.
Après la catastrophe de la saison d'hiver 2020-2021 – avec des stations de ski officiellement ouvertes, mais les remontées mécaniques et la plupart des aménités fermées (voir nos articles du 9 mars du 3 mai 2021) – Jean-Baptiste Lemoyne, interrogé par l'Écho touristique, s'est voulu rassurant : "Avec l'épidémie pas mal régulée, le niveau de vaccination que nous n'avions pas l'année dernière, et le pass sanitaire, nous avons des outils qui nous permettent de garder ouvertes les activités. Donc, pour moi, naturellement, l'idée est de préparer la saison d'hiver avec Atout France et Christian Mantei" (président du conseil d'administration d'Atout France). Expliquant qu'un groupe montagne sera très bientôt mis en place, le secrétaire d'État a été catégorique en affirmant : "Je ne vois pas pourquoi on n'ouvrirait pas."
Il est également revenu sur la prolongation et l'évolution des dispositifs de soutien au secteur du tourisme. Là aussi, il s'est voulu rassurant en indiquant que "nous allons prendre toutes les mesures nécessaires pour le secteur". Plus question cependant d'un soutien généralisé alors que certains secteurs ou territoires ont retrouvé des couleurs, voire sont revenus à un niveau supérieur à celui de l'année phare de 2019. Les aides seront donc ciblées en priorité sur trois secteurs bien précis : les agences et les tour-opérateurs (malmenés respectivement par la location entre particuliers et les fermetures de fait des frontières), la montagne et l'événementiel (l'activité la plus éprouvée au sein du secteur touristique lui-même très impacté par la crise sanitaire, les confinements et les gestes barrières). Après que le fonds de solidarité, prolongé d'un mois jusqu'à fin septembre, aura définitivement pris fin, un "point d'étape" est d'ores et déjà prévu avec les représentants de ces secteurs au début du mois de novembre.