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Déchets - Réagréments des éco-organismes : Amorce a sondé les collectivités sur les filières

L'association Amorce vient de publier les résultats d'une enquête réalisée auprès des collectivités territoriales, en vue des réagréments des éco-organismes prévus en 2010 pour les déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE), en 2011 pour les emballages et en 2012 pour les imprimés. Les 71 collectivités qui ont répondu à l'enquête représentent environ 20 millions d'habitants et sont toutes en contrat avec Eco-Emballages. Parmi elles, une majorité ont la compétence de collecte et de traitement de ces déchets.

Au sujet du barème D, elles ont répondu que ses principaux points positifs sont le soutien à l'optimisation et celui fourni aux ambassadeurs du tri, au recyclage, à la communication et aux réunions d'ordre régional. Cependant, les trois quarts des collectivités sondées considèrent le système de caractérisation des cartons comme le principal point noir du barème. Dans ce sens, elles sont 90% à souhaiter que ce matériau soit intégré au nouveau barème D et qu'il soit concerné par l'élargissement du point vert. Par ailleurs, 86% d'entre elles souhaitent voir évoluer la signalétique et apposer sur l'emballage des consignes de tri. Dans le cas des emballages plastiques, elles sont favorables à de plus larges consignes de tri ainsi qu'à la possibilité d'installer des points d'apport volontaire. Quant au rôle d'Eco-Emballages, 61% d'entre elles demandent sans surprise un recentrage sur son rôle financier. Elles attendent aussi de l'éco-organisme qu'il offre plus de retour d'information, de partage d'expérience, anime encore mieux les réseaux et diffuse des outils.

Au sujet de l'architecture même du prochain barème, elles sont unanimes : son mode de calcul doit être simplifié, laisser une liberté de choix technique à la collectivité et tenir compte de leurs spécificités territoriales. "Ainsi, 82% des collectivités seraient favorables à un découpage du territoire où chaque commune serait rattachée à un milieu prédéfini", note l'enquête. Presque autant sont favorables à la mise en œuvre d'un contrat simplifié, quelle que soit d'ailleurs la taille de la collectivité. Autre point soulevé par l'étude : la sous-utilisation des outils de communication, dont le recours est freiné pour diverses raisons au sein des collectivités. Enfin, pour les DEEE, les collectivités sont pour la plupart favorables à un renforcement de l'organisme coordonnateur, l'OCAD3E, afin qu'il devienne à terme leur unique interlocuteur.

 

Morgan Boëdec / Victoires-Editions