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Environnement - Qualité de l'air : quatre nouveaux plans de protection de l'atmosphère validés

Alors que la France est toujours sous le coup d'un contentieux européen pour non-respect des valeurs limites de particules dans une quinzaine d'agglomérations, le ministère de l'Ecologie a annoncé le 23 avril la validation de quatre nouveaux plans de protection de l'atmosphère (PPA) en Rhône-Alpes et dans le Nord-Pas-de-Calais, deux régions particulièrement touchées par la pollution de l'air. Ces plans, déployés et mis en œuvre par l'Etat avec les collectivités et les acteurs locaux, doivent être élaborés dans toutes les agglomérations de plus de 250.000 habitants et dans les zones où les valeurs limites réglementaires sont dépassées ou risquent de l'être. Selon le ministère de l'Ecologie, on compte actuellement 36 PPA en France, dont 14 signés et un en cours de signature, qui couvrent 47% de la population. 11 sont en cours de révision et 10 en cours d'élaboration. Sur les quatre nouveaux plans récemment validés, trois concernent la région Rhône-Alpes qui compte plusieurs grandes zones où la qualité de l'air est dégradée. Ont été ainsi approuvés par arrêtés préfectoraux ou inter-préfectoraux en février et mars 2014 les PPA de la région grenobloise, de l'agglomération lyonnaise et de l'agglomération stéphanoise, qui viennent donc s'ajouter à celui de la vallée de l'Arve. Ils entendent répondre aux enjeux environnementaux et sanitaires de ces trois agglomérations qui connaissent de fréquents dépassements de valeurs limites (particules et dioxyde d'azote) et l'activation régulière du dispositif régional de gestion des pointes de pollution atmosphérique. "Chacun de ces PPA rhônalpins est décliné selon cinq axes de travail : l'industrie, le chauffage individuel au bois, la circulation automobile, l'urbanisme et l'aménagement du territoire, souligne le ministère. Une dernière action vise spécifiquement la gestion des épisodes de pollution."
Le Nord-Pas-de-Calais connaît lui aussi des dépassements des normes de qualité de l'air depuis de nombreuses années en raison de trop fortes concentrations dans l'air de particules fines et d'oxydes d'azote. Ces pollutions ont des impacts sanitaires importants - près de 300 décès par an pourraient être évités si l'on réduisait d'un tiers les concentrations de particules fines à Lille, ce qui figure justement parmi les objectifs du nouveau plan, qui couvre toute la région. Le PPA prévoit des réductions des émissions dans tous les secteurs contributeurs sous la forme de quatorze mesures réglementaires, de huit actions d'accompagnement et de quatre études destinées à améliorer les connaissances. Sont prévus par exemple l'installation d'équipements performants de chauffage au bois domestiques, des valeurs réduites d'émissions de particules dans l'industrie et pour les chaufferies collectives ou encore la généralisation des plans de déplacements dans les entreprises. Objectif : réduire de 30% la pollution à l'échéance du PPA, en 2019.
 

 

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