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Environnement - Qualité de l'air dans les écoles : aérer, c'est dépolluer

Le 28 juillet, Valérie Metrich-Hecquet, adjointe au directeur général de la prévention des risques (DGPR) au ministère de l’Ecologie, a présenté les résultats d’une campagne de surveillance de l’air intérieur entamée depuis la dernière rentrée scolaire dans 160 écoles (maternelles et élémentaires) et crèches de 13 régions. "La méthodologie est désormais bien calée, on peut poursuivre ce travail dans d’autres écoles", a-t-elle indiqué. Financée par le ministère de l’Ecologie et menée avec l’appui de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) et du réseau des associations agréées pour la surveillance de la qualité de l'air (AASQA), cette opération pilote se poursuivra donc à la rentrée dans les régions et territoires restants (Alsace, Bretagne, Bourgogne, Centre, Corse, Franche-Comté, Limousin, Martinique, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Rhône-Alpes). "Elle s’insère dans une dynamique plus globale de contrôle et d’évaluation à la fois encadrée par le deuxième plan national santé-environnement (PNSE 2) et par la loi Grenelle 2. Dans les écoles, les mesures sont effectuées durant 4-5 jours en présence des enfants et deux fois par an, en automne-hiver et printemps-été. S’y ajoute un pré-diagnostic du bâtiment qui sert à collecter des éléments afin d’éclairer les résultats d’analyses", a ajouté Valérie Metrich-Hecquet.

Les résultats sont rassurants pour le premier polluant sondé, le formaldéhyde, qui peut émaner des produits d’entretien, des matériaux de construction et du mobilier. En effet, seuls 12% des établissements présentent une concentration moyenne supérieure à 30 μg/m3 et dans aucun d’entre eux, la concentration en formaldéhyde ne dépasse la valeur critique de 100 μg/m3. Toutefois, dans plus de la moitié des crèches et écoles sondées, celle en benzène dépasse les 2 microgrammes/m3, c'est-à-dire la valeur dite "satisfaisante". Des investigations complémentaires doivent donc être menées et des "bonnes pratiques" comme l’aération être mises en œuvre. "Là où les seuils ont été trop fortement dépassés, dans une dizaine de classes tout au plus, ces bonnes pratiques suffisent généralement à faire chuter le niveau de concentration." Plus globalement, la campagne de mesure a donné les résultats suivants : l’air est de bonne qualité dans un tiers des établissements, d’une qualité correcte dans les deux autres tiers et trop pollué dans 8% d’établissements. Dans un peu moins d’un établissement sur cinq, le renouvellement d’air est insuffisant. Ces écoles seront donc incitées à renouveler ou améliorer leur dispositif d’aération et de ventilation.

Enfin, les collectivités locales sont concernées par l’appel à projets lancé l’hiver dernier en vue de soutenir le développement des postes de conseillers en environnement intérieur, qui interviennent chez le patient pour auditer l'environnement de son domicile et lui fournir des conseils appropriés. En effet, les rares postes actuels (une quarantaine exercent en France) sont souvent financés par elles. Suite à l’appel à projets, auquel ont participé des collectivités, des établissements de santé et des associations, onze nouveaux postes à temps plein vont être financés à 50% par le ministère de l’Ecologie, et ce pour une durée de trois ans.


Morgan Boëdec / Victoires éditions
 

 

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