Téléphonie mobile - Premiers résultats d'exposition aux antennes-relais dans six communes-pilotes
Sous la présidence de François Brottes, député de l’Isère, le Comité opérationnel d’expérimentations sur les antennes (Comop), chargé d’examiner la faisabilité technique d’un abaissement de l’exposition aux ondes électromagnétiques émises par les antennes-relais de téléphonie mobile, a remis le 8 février à Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, les premiers résultats de ses travaux.
La première phase de cette expérimentation a concerné six communes-pilotes - Grenoble (Isère), Thiers (Puy-de-Dôme), Kruth (Haut-Rhin), Grand-Champ (Morbihan), Courbevoie (Hauts-de-Seine) et Paris 14e -, représentatives des principales configurations d'exposition aux champs électromagnétiques : territoires ruraux et urbains, plaine et montagne, bâtiments anciens et modernes. Résultats : le niveau médian d'exposition reste faible, inférieur à 0,3 volt par mètre. Si certains points ont atteint des niveaux plus importants (jusqu'à 12 V/m), "ils sont toutefois nettement inférieurs aux 41 à 61 V/m fixés par la réglementation française", souligne le communiqué du Comop. De son côté la ministre a déclaré que "même si les seuils réglementaires d'exposition ne nécessitent pas de révision, […] le Grenelle des ondes a néanmoins considéré que, dès lors que l'exposition globale du public aux antennes-relais de téléphonie mobile peut être réduite, sans dégradation de la couverture ou de la qualité de service, et à des coûts économiquement acceptables, cette réduction doit être envisagée". La seconde phase de l'expérimentation (simulation et éventuel abaissement de puissance de l'exposition) est prévue pour avril 2011. En 2009, le ministère de la Santé et le ministère du Développement durable ont mis à disposition du Comop une enveloppe de un million d'euros.
La ministre a par ailleurs annoncé que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) lancera durant le premier semestre de cette année un appel à projets de recherche sur les radiofréquences pour un montant de deux millions d'euros.