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Formation professionnelle - Pour la Fondation Croissance responsable, il faut transformer le contrat d'apprentissage en contrat de formation

"La formation continue profite massivement à ceux qui sont déjà les plus formés, les cadres, alors même que ceux sans ou avec peu de bagage initial pourraient avoir une seconde chance s'ils étaient formés tout au long de leur vie professionnelle." Partant de ce constat, qui a motivé la réforme de la formation professionnelle de 2009, la Fondation Croissance responsable avance plusieurs propositions dans un livret intitulé "Comment relancer l'ascenseur social", publié le 26 mai 2011. La fondation propose notamment de transformer le contrat d'apprentissage en contrat de formation, au lieu d'un contrat de travail. "L'entreprise ou le service qui n'a pas de perspectives de recrutement ne prend pas de jeunes en alternance, explique le document, il faut casser ce réflexe et dissocier formation et embauche. Prendre un jeune en alternance c'est s'engager à le former." Autre proposition : donner des crédits formation inversement proportionnels à la formation initiale "pour s'inventer une vie professionnelle", et exonérer de leur contribution au 1% logement les entreprises qui aident directement leurs apprentis, jeunes en alternance ou en CDD, à se loger. La fondation estime aussi qu'il est possible, au-delà du statut de l'auto-entrepreneur, de déverrouiller encore la création d'entreprise, notamment en facilitant l'investissement des particuliers dans les très petites entreprises par un mécanisme de micro-capital. A l'heure actuelle, l'alternance fait l'objet d'une proposition de loi qui doit être débattue à partir du 8 juin à l'Assemblée nationale.

Emilie Zapalski

La Fondation croissance responsable
La fondation a été créée en 2010 par d'anciens présidents de l'association Croissance Plus. Elle rassemble des dirigeants d'entreprises de toute taille, des représentants de l'entrepreneuriat social, du monde syndical, de l'université, du journalisme et de la recherche économique. Sa vocation : repenser le débat sur l'entreprise et l'économie de marché en France.