Apprentissage - Les chefs d'entreprise auront moins recours à l'apprentissage en 2011
Les chefs d’entreprise comptent avoir moins recours à l’apprentissage en 2011 et ce dans des proportions extrêmement importantes. C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée auprès de 301 dirigeants d’entreprise par l’institut Ipsos entre le 30 novembre et le 13 décembre 2010 pour le compte des Apprentis d’Auteuil, fondation pour l’insertion des jeunes en France. Près de sept chefs d’entreprise sur dix (66 %) estiment ainsi qu’ils auront moins recours à l’apprentissage en 2011, et parmi eux 38 % affirment même qu’ils signeront beaucoup moins de contrats de ce type cette année. Le manque d’adéquation des apprentis avec le monde de l’entreprise est l’un des premiers freins signalés par les chefs d’entreprise. Les dirigeants ont ainsi le sentiment que les formations et les profils des apprentis ne sont pas suffisamment en lien avec leurs besoins, et leur problème principal consiste à trouver le profil cherché. Autres freins signalés par les patrons : la charge salariale que représente un apprenti, la complexité administrative du recours à l'apprentissage et la méconnaissance du dispositif. Les chefs d’entreprise souffrent ainsi d’un fort déficit de connaissances des dispositifs relatifs à l’alternance. 51 % d’entre eux confondent le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation, et 43 % se disent mal informés sur au moins l’un des sujets suivants : le niveau de rémunération moyen d’un apprenti, les modalités de recours à l’apprentissage et les dispositifs d’aide existants. Pourtant les chefs d’entreprise ont une bonne image de l’apprentissage. 95 % considèrent ainsi que c’est un outil efficace pour favoriser l’insertion sociale des jeunes. Ils estiment aussi, pour 85 % d’entre eux, que c’est un moyen efficace pour lutter contre le chômage des jeunes et que c’est un moyen de recruter des collaborateurs directement opérationnels (71%).