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Personnes âgées - Plan Alzheimer : 500 Maia à l'horizon 2014

S'il y a bien une chose que l'on ne pourra pas reprocher au plan Alzheimer 2008-2012, c'est de ne pas faire l'objet d'un suivi régulier... (voir nos articles ci-contre). Le chef de l'Etat a en effet tenu, le 30 septembre, une nouvelle réunion de suivi, en présence des quatre ministres concernés, des principaux acteurs du plan et de la présidente de l'association France Alzheimer. Cette réunion - qui intervient après trois ans et demi de mise en œuvre - a plus particulièrement mis l'accent sur la recherche, dotée d'une enveloppe de 200 millions d'euros sur la durée du plan. Nicolas Sarkozy a notamment rappelé que 138 chercheurs supplémentaires travaillent sur la maladie d'Alzheimer depuis le début du plan et que 125 projets de recherche fondamentale et clinique ont été financés. Par ailleurs - toujours sur le plan médical - le comité de suivi estime que le diagnostic est désormais accessible partout dans des délais raisonnables. En tenant compte des consultations mémoires (65 nouvelles consultations créées depuis 2008 et 202 renforcées), des 27 centres mémoire de ressources et de recherche et des autres structures dédiées, les lieux de diagnostics rassemblent 469 structures hospitalières, offrant au total 500 points d'accueil.

Une dimension médicosociale très présente

Mais la dimension médicosociale de la maladie d'Alzheimer est loin d'avoir été oubliée. Ainsi, comme on le savait déjà, l'objectif pour 2012 de 100 nouvelles maisons pour l'accueil et intégration des malades d'Alzheimer (Maia) - éléments clés du dispositif de prise en charge des malades et de leur famille - sera respecté. Elles s'ajouteront aux 40 déjà sélectionnés en avril de cette année, ce qui permettra d'aboutir à un total de 155 Maia à la fin de 2012. L'effort ne s'arrêtera pas là. Il est en effet prévu de disposer d'un réseau de 500 Maia à l'horizon 2014, couvrant l'ensemble du territoire. Cette montée en charge est d'autant plus intéressante que les Maia simplifient le parcours des malades et des familles. Une étude réalisée sur les premières structures montre ainsi que "le nombre moyen d'organismes contactés par une personne avant d'arriver à l'un des partenaires Maia a baissé de 3,2 en 2009 à 1,3 en 2010".
Le plan accorde également une place importante aux aidants naturels, pour lesquels il constitue une sorte de reconnaissance officielle. Sur ce point aussi, les avancées sont significatives, même si les besoins à couvrir restent importants. L'offre de structures de répit est en effet forte de 10.000 places, réparties dans 1.663 accueils de jour. Ce dispositif va être renforcé grâce à l'expérimentation de 18 projets de répit innovants (répit à domicile, activités sociales ou culturelles, séjours vacances, garde itinérante de nuit) et de 11 "plateformes d'accompagnement et de répit", qui devraient être rejointes par 75 nouvelles plateformes, en cours de sélection.
Seule surprise de ce bilan très positif : alors qu'approche l'échéance du plan, le chef de l'Etat n'a pas évoqué la perspective - plus que probable - d'un second plan Alzheimer. A l'occasion d'un déplacement à Bordeaux, le 22 février dernier, Nicolas Sarkozy avait pourtant indiqué, lors d'une table ronde, qu'"il va de soi que ce plan 2008-2012 doit être suivi d'un deuxième plan. La lutte contre l'Alzheimer est quelque chose qui doit s'inscrire dans l'avenir jusqu'à ce que l'on trouve un médicament" (voir notre article ci-contre du 22 février 2011).

 

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