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Tourisme - Paris a franchi la barre des 1.000 congrès en 2012, mais les retombées diminuent

L'office du tourisme et des congrès de Paris publie la livraison annuelle de son étude "L'activité des congrès". En nombre de manifestations, l'année 2012 se révèle un bon cru. Grâce à une progression de 2% du nombre des congrès organisés dans la capitale, Paris franchit en effet la barre symbolique du millier, avec très précisément 1.013 congrès accueillis l'an dernier. Parmi ces derniers, figurent 232 congrès internationaux (manifestations comptant plus de 20% de participants étrangers).
Ce satisfecit souffre toutefois un sérieux bémol, puis que le nombre de congressistes a reculé de 21% l'an dernier, pour atteindre 625.770 participants. Il est vrai que 2011 avait une année exceptionnelle, avec le nombre le plus élevé de congressistes depuis 2007. En outre, ce recul est pour partie atténué par la forte hausse du nombre de congrès internationaux (passé de 183 en 2011 à 232). De ce fait, la fréquentation des congrès parisiens s'est davantage internationalisée, avec 37% de participants étrangers l'an dernier, contre 28% en 2011.
L'étude de l'office du tourisme dresse le profil des congrès parisiens. Le plus frappant est le poids du secteur médical, qui représente 44% du total des manifestations parisiennes. Ce sont d'ailleurs les lieux scientifiques qui accueillent le plus grand nombre de congrès (44% du total) mais, compte tenu de leur capacité, ce sont les centres de congrès qui accueillent le plus grand nombre de participants (64% du total).
Autre élément qui contribue à "stabiliser" le marché des congrès parisiens : 62% des congrès tenus à Paris en 2012 sont "sédentaires", autrement dit ont toujours lieu dans la capitale. En outre, près des trois quarts des congrès parisiens ont une périodicité annuelle.
Avec une durée moyenne de 2,3 jours et environ 620 participants par congrès (représentant au moins huit nationalités), l'office du tourisme évalue les retombées économiques directes et indirectes à 1.032 millions d'euros. Les congressistes étrangers y contribuent à hauteur de 68%, alors qu'ils ne représentent qu'un peu plus du tiers des participants. De ce fait, les congrès internationaux assurent 85% des retombées économiques en 2012. Au sein de ces dernières, les dépenses directement liées à l'organisation des congrès représentent 22% du total, contre 78% pour celles liées au séjour des congressistes : transport, hébergement, restauration, shopping... Grâce à ces dépenses, les congrès sont à l'origine, en 2012, de l'équivalent de 17.600 emplois à temps plein. Mais, ici aussi, la crise fait sentir ses effets : la baisse de fréquentation des congrès parisiens s'est en effet traduite, l'an dernier, par un recul de 10% de leurs retombées économiques.