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Europe - Michel Vauzelle : "Les autorités locales doivent pouvoir participer aux institutions de l'Union pour la Méditerranée"

L'Union pour la Méditerranée (UPM) a été officiellement lancée le 13 juillet 2008 à Paris. Le sommet a réuni les représentants de quarante-trois pays : les vingt-sept de l'Union européenne, les douze membres du processus de Barcelone, lancé en 1995 pour rassembler les deux rives de la méditerranée, la Bosnie, la Croatie, Monaco et le Monténégro. Six projets concrets ont été définis, sur lesquels l'UPM devra travailler : la dépollution de la méditerranée, avec notamment le nettoyage de 43 sites particulièrement touchés, les autoroutes maritimes et terrestres, la coopération en matière de protection civile pour la lutte contre les catastrophes naturelles, un plan pour l'énergie solaire, avec la création de zones de production d'électricité d'origine solaire dans le pourtour méditerranéen, la coopération universitaire, avec la création d'une université euro-méditerranéenne, basée en Slovénie, et le soutien aux PME. La plupart de ces projets étaient déjà prévus. Leur montant est évalué à environ 2 milliards d'euros, mais le sommet n'a pas permis de lever les inquiétudes sur le financement. Seule précision : il sera davantage diversifié et fera la part belle au secteur privé et à des coopérations au cas par cas pour éviter les lourdeurs administratives. Côté organisation, l'UPM sera dirigée par deux présidents : Hosni Moubarak, le président égyptien, pour le Sud, et, dans un premier temps, en tant que président de l'Union européenne, Nicolas Sarkozy, pour le Nord, l'idée de base de l'UPM étant d'instaurer une véritable coopération entre le Nord et le Sud, un processus géré en commun. Le sommet de l'UPM se réunira tous les deux ans tandis que les ministres des Affaires étrangères se réuniront tous les ans.

 

Marseille toujours candidate

Ils ont ainsi prévu de se retrouver à Marseille les 3 et 4 novembre prochains autour des six projets concrets que l'UPM doit développer. Le siège de l'Union n'est quant à lui pas encore fixé. Marseille fait toujours partie des villes candidates mais la concurrence est rude avec Barcelone, Tunis, Rabat et La Valette. Un comité de direction, composé de représentants du Sud et du Nord, sera en revanche basé à Bruxelles. Une organisation qui reste donc encore à préciser et dans laquelle les collectivités territoriales cherchent leur place. Pour faire entendre leur voix, Michel Vauzelle, le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte-d'Azur, également président de la commission interméditerranéenne de la Conférence des régions périphériques maritimes, qui rassemble plus de cinquante régions de la Méditerranée, a fait parvenir à Nicolas Sarkozy l'appel du premier Forum des autorités régionales et locales de la méditerranée qui s'est tenu à Marseille les 22 et 23 juin. "Les autorités locales et régionales doivent pouvoir demain participer en tant que telles aux futures institutions de l'Union pour la Méditerranée", a-t-il déclaré, samedi, à sa sortie du Quai d'Orsay, où étaient réunis les ministres des Affaires étrangères de l'UPM, proposant aux Etats de favoriser la création d'une union des régions et des autorités locales de la Méditerranée. Autres propositions : une institutionnalisation du rôle des femmes dans l'UPM, la création d'une union des jeunes pour la Méditerranée et un appel à la paix aux chefs des communautés religieuses de la Méditerranée.

Emilie Zapalski