Archives

Accès aux soins - Lutte contre les déserts médicaux : quelques bonnes nouvelles du front !

Dans un communiqué commun, Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé, et Geneviève Fioraso, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, annoncent trois bonnes nouvelles sur le front de la lutte contre la désertification médicale.
Les deux ministres se félicitent en effet - c'est la première bonne nouvelle - "de l'augmentation effective du nombre d'internes formés à l'issue des épreuves classantes nationales en 2012". Ils sont 7.313 à avoir été affectés à un poste d'interne, soit 372 de plus qu'en 2011 (+5,3%). Cette amélioration ne tient pas à un relèvement récent du numerus clausus. Celui-ci est en effet quasi inchangé depuis l'année universitaire 2008-2009, qui avait vu son relèvement à 7.400 places en médecine. Depuis cette date, il a juste été porté à 7.492 places par Xavier Bertrand en 2011 (voir notre article ci-contre du 28 novembre 2011). Pour mémoire, on rappellera que le numerus clausus était tombé à son plus bas niveau historique en 1992-1993, avec un total de 3.500 places... A défaut d'une explication du côté du numerus clausus, ce bon résultat 2012 est donc à rechercher dans l'augmentation du nombre d'internes formés. Dans leur communiqué Marisol Touraine et Geneviève Fioraso saluent d'ailleurs "les efforts de l'ensemble des acteurs, étudiants, enseignants, doyens, agences régionales de santé, et le conseil national de gestion, ayant permis que 94% des postes d'internes ouverts soient effectivement pourvus par les internes".
La seconde bonne nouvelle tient à une meilleure attractivité de la médecine générale. Deux chiffres en témoignent. Tout d'abord, 95% des postes ouverts dans cette discipline ont été pourvus, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne générale évoquée plus haut. Ensuite, 11% des 2.000 premiers classés au concours de l'internat (sur plus de 7.000) ont choisi la médecine générale, confirmant ainsi qu'elle n'est pas un simple choix par défaut.
Enfin, la troisième bonne nouvelle est un peu moins convaincante et concerne le contrat d'engagement de service public (le versement d'une rémunération durant les études en contrepartie d'un engagement à s'installer dans une zone sous-dotée pendant une durée minimum). En 2012, 62 postes d'internes ont été pourvus dans le cadre de ce contrat, "principalement en médecine générale mais aussi dans d'autres spécialités de soins primaires : ophtalmologie, pédiatrie, et psychiatrie". La mise en place du contrat d'engagement remontant à 2010, ce résultat est assez modeste. Marisol Touraine estime cependant que ce dispositif "séduit un nombre croissant d'étudiants, leur permettant d'accéder à des spécialités médicales de soins de premier recours, qu'ils ne pourraient pas choisir autrement". Elle prévoit ainsi la signature de 1.500 contrats d'ici à 2017.

 

Pour aller plus loin

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis