Enseignement supérieur et recherche - Les villes moyennes affirment leur rôle dans la stratégie nationale de l'enseignement supérieur
"La FVM [Fédération des villes moyennes] est attachée à l'égalité des territoires en matière d'enseignement supérieur et de recherche qui est le corolaire de l'égalité des chances, conditions sine qua non de la cohésion sociale et gage d'insertion professionnelle. Or, force est de constater que demeure une inégalité entre les territoires source d'injustice sociale en matière d'accès à l'enseignement supérieur." La Fédération des villes moyennes, récemment rebaptisée "Villes de France", a diffusé en juin 2014 sa contribution à l'élaboration de la stratégie nationale de l'enseignement supérieur, alors que le comité chargé de la concertation devrait prochainement remettre son rapport.
"L'excellence territoriale est un atout"
Et, pour mieux peser dans les nouveaux équilibres qui se dessinent, la FVM rappelle d'abord que les villes moyennes et leurs intercommunalités accueillent 20% des étudiants français dans 264 sites d'enseignement supérieur. Parallèlement à la montée en puissance des métropoles, dans l'enseignement supérieur et la recherche comme dans d'autres domaines, la FVM défend le développement "dans les villes moyennes et leurs communautés d'une palette de formations post-baccalauréat" (outre les filières universitaires, des sections de techniciens supérieurs et des IUT, mais aussi des classes préparatoires et des grandes écoles).
Il ne s'agit pas (seulement) d'un enjeu d'aménagement du territoire, pour la fédération, mais d'un impératif social et économique : "L'excellence territoriale est un atout, complémentaire de l'excellence internationale." La FVM met ainsi en avant les bénéfices de la proximité, pour la qualification et les conditions de travail des étudiants comme pour le dynamisme des entreprises locales : "Ces sites de proximité en villes moyennes sont vecteurs d'emplois qualifiés, de professionnalisation, de croissance potentielle via l'innovation notamment."
Quinze recommandations
Cette contribution est aussi l'occasion pour la FVM de lancer un signal d'alerte sur la suppression de formations dans les villes moyennes, conséquence de la situation financière tendue de certaines universités. "La fermeture de l'antenne de Béziers [site de l'université de Montpellier III] à la rentrée 2014 n'a rien d'un cas isolé", s'inquiète la fédération.
Avant de formuler quinze recommandations visant à favoriser la "démocratisation de l'enseignement supérieur et de l'insertion dans l'ensemble du territoire". On retiendra notamment la proposition, qui n'est pas nouvelle d'ailleurs, de permettre aux collectivités qui financent les sites de formation de participer à la gouvernance des établissements. Au niveau régional, les villes moyennes souhaitent en outre être associées au volet "Enseignement supérieur, recherche, innovation" de la prochaine génération des contrats de projets Etat-régions (CPER) 2014-2020.
