Emploi des jeunes - Universités et acteurs de l'emploi s'associent pour ouvrir le marché du travail aux étudiants

Les ministres du Travail et de l'Enseignement supérieur, Michel Sapin et Geneviève Fioraso, ont signé, mardi 25 février, un protocole d'accord sur l'insertion professionnelle des étudiants. Ce protocole a été signé avec la Conférence des présidents d'université (CPU) et les acteurs du service public de l'emploi : les représentants des missions locales (CNML et UNML), Pôle emploi et l'Association pour l'emploi des cadres (Apec).
L'objectif du protocole est de "permettre à chaque jeune issu de l'enseignement supérieur, diplômé ou non, de bac à bac+8, de disposer d'une préparation à l'insertion professionnelle et d'un accompagnement vers l'emploi adaptés à ses besoins", précise le protocole qui s'inscrit dans le cadre du Comité interministériel de la jeunesse du 21 février 2013. L'idée est donc de les rapprocher le plus possible du monde du travail, sachant que "l'accès au premier emploi est souvent précédé de périodes de chômage et caractérisé par la multiplication des stages et des contrats courts".
Afin de faciliter la mise en œuvre du protocole dans les territoires, un premier appel à projets sera lancé d'ici la fin de l'été pour développer les partenariats entres les universités et les acteurs de l'emploi. Il pourra s'agir de mettre en place des ateliers de formation aux techniques de recherche d'emploi, des clubs de jeunes diplômés, des opérations de "job-dating"…
Le protocole clarifie au passage le rôle de chacun des acteurs. Les 450 missions locales ont plutôt vocation à aider les jeunes diplômés ou non qui rencontrent des difficultés d'accès à l'emploi. Elles sont donc amenées, dans le cadre du protocole, à se rapprocher des universités pour "mieux les informer sur leur offre de service" et proposer un accompagnement spécifique pour les jeunes en risque de décrochage. L'Apec vise principalement les étudiants diplômés de master. Elle s'engage à renforcer sa présence auprès des campus et elle prêtera une attention particulière à l'insertion des jeunes docteurs qui peuvent rencontrer des difficultés spécifiques. Quant à Pôle emploi, il joue "un rôle de pivot". Il proposera ses propres services, mais il renforcera aussi ses collaborations avec les universités pour approfondir la connaissance du marché du travail et des métiers porteurs. L'opérateur contribuera également au développement des formations supérieures en alternance.
Les universités, elles, possèdent des bureaux d'aide à l'insertion professionnelle (Baip) et les services d'orientation et d'insertion professionnelle. Services qui, selon le gouvernement, se sont "professionnalisés" et ont bénéficié depuis 2012, de 1.000 emplois par an dans l'enseignement supérieur dédiés à la réussite.