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Innovation - Les pôles de compétitivité "au centre de gravité" du grand emprunt

La septième Journée des pôles de compétitivité, organisée le 7 juillet 2010 à Paris, a été l'occasion de se focaliser sur le grand emprunt national et les opportunités qu'il représente pour les pôles. Sur les 35 milliards d'euros de ce grand emprunt, annoncé en décembre 2009 par Nicolas Sarkozy, "17 milliards d'euros sont dédiés à l'industrie et à l'innovation, et les pôles ont un rôle essentiel à jouer dans ces programmes d'investissement d'avenir", a insisté Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, lors du discours d'ouverture de la journée. Actuellement, 71 pôles de compétitivité existent sur le territoire national. Six nouveaux, spécialisés dans les écotechnologies, ont été labellisés le 11 mai 2010 à l'occasion du comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (Ciadt), tandis que six autres pôles, précédemment créés, ont perdu leur label. Des interpôles vont aussi pouvoir se constituer, avec une mise en commun de compétences issues de plusieurs pôles sur des thématiques spécifiques. "Des particularités qui n'étaient pas prévues au programme mais qui ne vont pas coûter plus cher à l'Etat", a souligné Christian Estrosi, puisque "lorsqu'un interpôle déposera un dossier, le pôle leader recevra les financements pour les redistribuer entre les pôles". Des pôles donc en plein développement dans le cadre de leur deuxième phase, lancée en septembre 2008 par François Fillon. "Les pôles sont à mes yeux le creuset du nouveau modèle industriel français, a ajouté le ministre de l'Industrie. Vous avez bâti des modèles d'exception auxquels il faut faire franchir de nouvelles étapes." Et le grand emprunt fait partie de ces opportunités destinées à aider les pôles à avancer. Il a été construit pour miser non pas sur des infrastructures de transport, mais sur l'économie de la connaissance et sur les ruptures technologiques, "qui ne sont pas les investissements habituels", a affirmé Jean-Luc Tavernier, commissaire général adjoint à l'investissement, venu présenter le grand emprunt aux pôles. Les pôles sont concernés par la quasi-totalité des actions du programme d'investissement, qui se découpe en cinq thématiques : l'enseignement supérieur (11 milliards d'euros), la recherche (7,9 milliards), les filières industrielles et les PME (6,5 milliards), le développement durable (5,1 milliards) et le développement numérique (4,5 milliards). Au total, "80%, voire 90% de ce programme d'investissement d'avenir concerne les pôles", a détaillé Jean-Luc Tavernier, estimant que "les pôles sont au centre de gravité de ce grand emprunt". Deux mesures leur sont spécifiquement dédiées : les projets de recherche et développement, qui bénéficient d'un budget de 300 millions d'euros, gérés par Oséo, et les plateformes d'innovation mutualisées, avec 200 millions d'euros, gérés par la Caisse des Dépôts. Deux mesures qui vont être prochainement mises en œuvre, avec l'appel à projets pour les projets de R et D prévu en octobre 2010, et celui pour les plateformes lancé en janvier 2011. Mais charge aux pôles de compétitivité de se saisir de ces nouvelles opportunités. "Il s'agit d'utiliser au mieux toutes les sources de financement" a insisté Christian Estrosi tandis que Jean-Luc Tavernier précisait aux représentants des pôles de compétitivité : "On vous demande de nous proposer de beaux projets dans ces domaines mais aussi de mettre votre nez dans les autres domaines, comme les instituts d'excellence du domaine des énergies décarbonisées (IEED) et les instituts de recherche technologique (IRT)."

Emilie Zapalski

 

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