Le plan d'aide à l'investissement de la CNSA a permis de moderniser 170 établissements en 2018
La CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie) publie le bilan de son plan d'aide à l'investissement (PAI) pour 2018. Comme l'explique la Caisse, "l'aide à l'investissement de la CNSA est toujours importante pour la modernisation des établissements médicosociaux". Le PAI ou plutôt son financement, assuré grâce à la mobilisation des excédents budgétaires de la CNSA liés à une sous-consommation des crédits (et plus récemment grâce à des excédents de recettes propres), sont aussi l'objet de polémiques récurrentes, les associations et les gestionnaires d'établissements réclamant la "sanctuarisation" de ces excédents, sur lesquels Bercy lorgne régulièrement (voir notre article ci-dessous du 14 septembre 2016)
En 2018, la CNSA a consacré au PAI 121,6 millions d'euros, soit "autant que les agences régionales de santé". Depuis 2006, le montant cumulé des plans d'aide atteint près de 2,5 milliards d'euros, même si leur montant annuel a plutôt tendance à diminuer du fait de la résorption des excédents et des améliorations dans la programmation des opérations d'investissement.
En 2018, le PAI a néanmoins permis de financer 77 opérations dans le secteur des personnes handicapées (pour 50,4 millions d'euros). Environ 25% de ces opérations ont bénéficié à des instituts médico-éducatifs (IME) et 19% à des établissements et services d'aide par le travail (Ésat). Le secteur des personnes âgées a, pour sa part, bénéficié du financement de 94 opérations (dont 95% en Ehpad), pour un montant de 71,2 millions d'euros. Pour être complet, il faut y ajouter les 120,4 millions d'euros de crédits non reconductibles à l'investissement (non intégrés à la dotation de la structure) versés en 2018 par les ARS, dont 45,9 millions d'euros pour le secteur personnes âgées et 74,5 millions d'euros pour celui des personnes handicapées.
Pour 2019, le conseil d'administration de la CNSA du 4 décembre dernier a voté un PAI de 130 millions d'euros : 100 millions iront au secteur des personnes âgées et 30 millions à celui des personnes handicapées (voir notre article ci-dessous du 6 décembre 2018).