Education / Formation - L'ARF réagit aux suppressions de postes dans l'enseignement.
Alain Rousset, président de l'Association des régions de France (ARF), et François Bonneau, président de la commission Education de l'association, ont adressé une lettre au ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, le 16 janvier en réaction aux suppressions de postes programmées pour la prochaine rentrée scolaire. "Les premières informations qui parviennent aux régions montrent que les lycées, sacrifiés sur l'autel d'une vision strictement comptable de l'éducation, vont payer un lourd tribut à cette réduction drastique des moyens consacrés à l'enseignement." L'ARF estime que 5.500 emplois d'enseignants vont disparaître dans le second degré. Comment programmer des investissements concernant construction, aménagement ou rénovation des établissements, équipements informatiques ou encore restauration scolaire si des sections ou des formations viennent à fermer, alerte l'ARF. Si les lycées professionnels semblent les plus menacés, les lycées généraux et technologiques seront également touchés, selon l'association qui estime qu'"au final, il est à craindre que ce soit, d'une part les territoires les plus fragiles, d'autre part, les élèves les plus défavorisés qui souffriront le plus de ces décisions injustes".
Les régions font également connaître leurs inquiétudes pour les formations industrielles alors qu'elles investissent dans les équipements nécessaires aux formations technologiques et professionnelles.
L'ARF proteste aussi sur les conditions d'élaboration de la carte scolaire : "Nombre de régions n'ont pas été associées aux propositions élaborées par les rectorats et certaines à peine informées" (lire notre article du 12 janvier). Une réduction du dialogue que les signataires de la lettre juge "d'autant plus inadmissible qu'elle survient la première année de mise en œuvre du CPRDF" [contrat de plan régional de développement des formations]. L'ARF demande donc au ministre de "rappeler aux recteurs les conditions d'un nécessaire dialogue avec les régions pour la préparation de la prochaine rentrée".