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Logement / Social - L'appel à projets pour l'hébergement de réfugiés par des particuliers devrait dégager plus de 1.000 places

Le 10 août dernier, Emmanuelle Cosse lançait un appel à projets "Expérimentation de dispositifs d'hébergement de refugiés chez les particuliers". L'objectif était de "soutenir et accompagner la dynamique de la société civile et permettre l'accueil de 1.000 réfugiés supplémentaires au sein d'un dispositif expérimental et innovant". L'appel à projets ne vise pas directement les citoyens intéressés - qui s'engagent de façon bénévole pour une durée de trois mois à un an et participent à l'insertion du réfugié et aux mesures d'accompagnement -, mais les associations qui s'engagent à mettre en place un accompagnement individuel des réfugiés et à contribuer ainsi à la réussite de leur parcours d'intégration.

Une aide de 1.500 euros par réfugié et par an

Le financement apporté par l'Etat aux associations volontaires va jusqu'à 1.500 euros par personne et par an. Pour leur part, les réfugiés susceptibles d'être accueillis dans ce nouveau type d'accueil sont "des personnes majeures, volontaires, ayant obtenu le statut de réfugié". L'hébergement chez des particuliers ne saurait donc être une solution pour les migrants qui vont être évacués des campements sur la lande de Calais. Le cahier des charges précise aussi que les réfugiés susceptibles d'être ainsi accueillis ne doivent pas présenter "un caractère de vulnérabilité physique ou psychologique trop affirmé, pour lequel l'accueil chez un particulier n'est pas adapté".
L'appel à projets s'est clos le 20 septembre. Dans un communiqué, la ministre du Logement considère que "cet appel à projets [...] a rencontré la pleine adhésion des associations engagées dans l'accompagnement des réfugiés, puisque quinze d'entre elles ont fait acte de candidature". Selon la ministre, ce résultat devrait permettre de dépasser l'objectif initial de 1.000 réfugiés supplémentaires accueillis chez des particuliers, avec un réel parcours d'intégration proposé. Ces places seront "réparties sur l'ensemble du territoire".

"Des citoyens engagés, qui font honneur à la tradition d'accueil de notre pays"

Ces chiffres sont toutefois une simple indication, puisque la ministre du Logement précise que les dossiers sont actuellement en cours d'examen détaillé. Selon le cahier des charges de l'appel à projets, cet examen doit notamment permettre de "valider la pertinence et le sérieux des projets d'accueil des réfugiés et de l'encadrer". Il faudra ensuite signer une convention tripartite entre le réfugié, le ménage d'accueil et l'association qui les accompagne. Les premières places d'hébergement chez des particuliers devraient néanmoins ouvrir dès le mois d'octobre.
Emmanuelle Cosse "[se] réjouit profondément de cette mobilisation, et félicite les associations, et à travers elles les citoyens engagés, qui font honneur à la tradition d'accueil et d'asile de notre pays. Ce n'est qu'avec un engagement partagé entre l'Etat, les élus et la société civile, que nous accomplirons notre devoir de solidarité nationale".
 

 

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