Environnement - La ville de Paris se dote d'un observatoire de la biodiversité
Le plan Biodiversité sera à l'ordre du jour du prochain Conseil de Paris les 13 et 14 novembre prochains. Né d'une démarche participative – des ateliers de concertation ont été suivis d'un livre blanc publié fin 2010 - ce programme ambitieux comporte une flopée d'actions. Parmi elles, la création d'un observatoire de la biodiversité. "A l'échelon régional, il existe l'agence Natureparif. En Seine-Saint-Denis, l'observatoire départemental de la biodiversité urbaine fait un travail remarqué. Au tour de Paris de se doter d'un tel outil pour améliorer la connaissance de la biodiversité et sensibiliser la population", a expliqué Fabienne Giboudeaux, adjointe chargée des espaces verts. Si son budget reste à définir, on sait que la structure sera mise en place début 2012. Elle remplira une mission d'information, d'animation, de collecte de données. "Pas question de créer une usine à gaz, la structure s'appuiera sur des compétences transversales et partenariales." Fin 2012, un premier bilan annuel du plan sera présenté au grand public.
Trame verte et toitures végétalisées
D'autres objectifs sont fixés en vue de "faire de la biodiversité un élément structurant de l'action municipale". Ainsi, les espaces verts vont être recensés, pour voir lesquels peuvent être classés Espaces naturels sensibles (ENS). Les pratiques de gestion différenciée vont gagner du terrain, tirées en avant par l'implication de la ville de Paris dans le processus de labellisation écologique des espaces verts EcoJardin (un audit des jardins est prévu dans trois ans). Elles impliquent de bannir le recours aux pesticides, "ce qui est déjà largement engagé dans les espaces publics relevant de la Ville mais également dans les espaces verts relevant d'autres propriétaires (RFF, AP-HP, bailleurs, Etat, etc.)", indique la municipalité.
Quant à la réalisation d'une trame verte et bleue (TVB), elle suivra plusieurs étapes : inventaire des milieux naturels à effectuer en 2012, actions à déterminer en fonction des continuités écologique à renforcer puis, d'ici 2014, élaboration du schéma. "La cartographie produite sera une déclinaison fine, par arrondissement, du schéma régional de cohérence écologique", avance la municipalité. Il s'agira aussi de développer la biodiversité dans les cimetières (premiers inventaires et diagnostics), de mieux prendre en compte la biodiversité dans les documents d'urbanisme et de compléter d'ici à 2014 le réseau des zones humides existant (création de mares et de bassins végétalisés).
"On considère par ailleurs qu'il y a un fort potentiel de toitures végétalisables et qu'il est possible d'implanter plus de jardins en terrasse", a ajouté Fabienne Giboudeaux. Sur les bâtiments publics, 3,7 hectares de toitures sont actuellement végétalisées : l'objectif est de créer 7 hectares supplémentaires d'ici à 2020. Et de mobiliser autour de cet enjeu les bailleurs et autres propriétaires de bureaux.