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Finances - La presse s'intéresse à la notation financière des collectivités

"Cette bonne nouvelle avait échappé aux marchés financiers : Standard & Poor's a peut-être dégradé la note des Etats-Unis, mais elle a réévalué celle de la Meuse." C'est en ces termes que nos confrères d'Eco89 introduisent leur "palmarès" des collectivités françaises s'étant prêtées au jeu des agences de notation. Une enquête éclair – donc pas forcément exhaustive – basée sur les données en ligne des sites des agences Standard & Poor's, Moody's et Fitch. Qui fait apparaître en "triple A" la ville de Paris et les régions Ile-de-France et Rhône-Alpes, en AA+ (ou Aa1) Strasbourg et sa communauté urbaine, Villeurbanne et la Manche. La liste des bons élèves fait également apparaître, entre autres, des départements comme l'Essonne ou l'Eure, des régions comme le Limousin, l'Auvergne ou la Picardie, et des villes comme Cannes… ou Clichy-sous-Bois. On se souvient ainsi qu'en novembre dernier, la commune de Seine-Saint-Denis, pourtant connue pour figurer parmi les plus pauvres de France, avait pu se réjouir de voir sa note accordée par Moody's passer de A1 à Aa3 grâce à "une amélioration continuelle et significative de ses performances opérationnelles et de ses ratios d'endettement au cours de la dernière décennie". Son maire, Claude Dilain, rappelait alors que cette note "permet d'emprunter plus facilement avec des taux d'intérêt plus faibles" (voir notre article ci-contre). Eco89 souligne que le recours à une agence de notation répond pour certaines collectivités à un enjeu d'image plus qu'à un objectif purement financier.