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Alzheimer - La CNSA explique le fonctionnement des Maia

Dans la série de ses "Cahiers pédagogiques", la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) publie un numéro consacré aux Maia, autrement dit les maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades d'Alzheimer. Le titre de la collection mérite bien son nom, car ce document déploie des trésors d'explications et de pédagogie (diagrammes, schémas, graphiques...) pour aider à comprendre un dispositif clé, mais passablement complexe, de la prise en charge des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de troubles apparentés.

Un péché originel

Les Maia sont en effet victimes d'un péché originel. L'intitulé initial derrière leur acronyme les définit comme un lieu (la "maison"), alors que, pour la CNSA, la Maia "est une méthode qui associe tous les acteurs engagés dans l'accompagnement des personnes âgées de 60 ans et plus en perte d'autonomie et de leurs aidants grâce à une démarche novatrice : l'intégration des services d'aide et de soins". C'est sans doute la raison pour laquelle le cahier pédagogique se garde bien de développer le sigle.
La "méthode Maia" comprend ainsi six composantes. Tout d'abord, trois "mécanismes interdépendants" : la concertation pour décloisonner les acteurs et construire un projet commun, le guichet intégré pour offrir "une réponse harmonisée et adaptée aux besoins des usagers, en les orientant vers les ressources adéquates" et la gestion des cas, mise en œuvre par un "gestionnaire de cas", référent des situations complexes et interlocuteur de la personne âgée, de sa famille et des professionnels sanitaires et sociaux. Ensuite, trois "outils" : le formulaire d'analyse multidimensionnelle (utilisé par les professionnels des guichets intégrés) et l'outil d'évaluation multidimensionnelle (utilisé par les gestionnaires de cas), les plans de service individualisés (outil de gestion de cas) et les systèmes d'information partageables.

202 dispositifs Maia en fonctionnement

Le cahier pédagogique de la CNSA détaille ensuite le fonctionnement du dispositif Maia. Il aborde ainsi la question de la mise en place d'un tel dispositif, avec notamment la désignation d'un "porteur de projet" (services du département, Clic, réseau de santé, établissement de soins...) et le recrutement d'un "pilote Maia", animateur du projet. Le document aborde ensuite les mécanismes et processus de fonctionnement, en particulier autour du guichet intégré et de la gestion de cas.
La CNSA rappelle également que, depuis les premières expérimentations en 2009, 202 dispositifs Maia sont désormais en fonctionnement (en décembre 2013), et que 50 nouveaux dispositifs sont en cours de déploiement en 2014. En termes de rattachement, 35% des dispositifs Maia sont portés par des départements, 11% par des Clic, 13% par des établissements de santé et 6% par des réseaux de santé. Malgré ce déploiement, Maia est toutefois encore loin d'assurer une couverture complète du territoire, même si certaines régions - comme la Bretagne - couvrent la totalité de leurs communes. Le cahier pédagogique se conclut par la présentation de quelques cas pratiques, ainsi que par des définitions et un glossaire.