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Téléphonie mobile - Interdiction d'une antenne-relais à Paris

L'opérateur de téléphonie mobile Orange s'est vu interdire le 11 août, par la justice l'installation d'une antenne-relais sur le toit d'un immeuble du 13e arrondissement parisien, en raison d'un risque jugé non négligeable pour la santé des habitants et ce "sous astreinte de 5.000 euros par infraction constatée et par jour", précise le texte de la décision du tribunal de grande instance de Créteil. Les associations Priartem et Agir pour l'environnement se sont félicitées qu'un juge ait considéré "les effets potentiels sur la santé des riverains comme une évidence". Elles rappellent avoir suspendu leur participation à ce Grenelle, qui avait rassemblé en mai dernier associations, opérateurs, élus et gouvernement et qui devrait se poursuivre en septembre notamment par la réunion d'un "comité de suivi". Regrettant l'absence de décisions contraignantes à l'issue de ce Grenelle, Priartem et Agir pour l'environnement appellent les parlementaires à "faire montre d'ambition en durcissant sensiblement le projet de loi dit Grenelle 2". Les associations appellent également le maire de Paris à "ne plus différer" la mise en oeuvre des préconisations issues de la conférence de citoyens, en réduisant les seuils d'exposition aux ondes électromagnétiques issues des antennes relais à 0,6 volts/m. Actuellement le seuil d'exposition à Paris est fixé à 2 volts/m par la charte parisienne de téléphonie mobile négociée entre la ville et les opérateurs. Enfin Priartem et Agir pour l'environnement réitèrent leur "appel à moratoire" concernant toute nouvelle implantation dans l'attente des résultats d'une expérimentation d'abaissement des seuils d'exposition, annoncée par le gouvernement à l'issue du Grenelle des ondes. L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail doit publier un rapport attendu sur la téléphonie mobile, en septembre ou octobre.

Catherine Ficat, avec AFP