Antennes-relais - Les associations de collectivités réclament une conférence citoyenne

Pas moins de onze élus locaux ont participé à la table ronde inaugurale du "Grenelle des ondes", le 23 avril à Paris. Outre quatre parlementaires (deux députés, deux sénateurs) de la majorité et de l'opposition, les élus y représentaient les associations de collectivités concernées par la controverse autour de l'implantation des antennes-relais : Association des maires de France (AMF), des grandes villes (AMGVF), des départements (ADF), des régions (ARF) et l'Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel (Avicca). Celle-ci proposera, les 6, 14 et 15 mai prochains, "dans les groupes de travail d'explorer de nouvelles pistes pour débloquer la situation et agir sur le long terme". Dans la lignée de ses propositions de 2002, l'Avicca demande, d'abord, des mesures de champs réalisées par des organismes indépendants et commandées par des instances chargées de la santé, comme les Ddass (directions départementales d'action sanitaire et sociale). Elle insiste aussi sur le cadre de financement complètement indépendant pour les études sur les risques sanitaires. Elle précise une prise en compte des différentes technologies et bandes de fréquences : Wifi,  Wimax, ou bien 800 MHz et 2,6 GHz dont l'utilisation est au stade de la consultation publique. Elle veut notamment une étude comparative indépendante, "menée sans délai", sur les différentes réglementations en Europe, leur état d'application et leurs effets. Elle réclame, ensuite, une étude sur les modalités d'accès aux points hauts, "soumis pour l'heure à une pure logique de marché entre les besoins des opérateurs et les gestionnaires d'immeubles". L'Avicca appelle à une réflexion prospective sur l'optimisation des implantations de stations d'émissions en fonction du principe "alara" (As Low As Reasonably Achievable, aussi basse que raisonnablement possible). Elle recommande, enfin, de remettre le citoyen au coeur du débat public. "L'opinion publique garde en mémoire des débats occultés ou faussés sur d'autres risques sanitaires et la restauration de la confiance sera longue et concernera bien d'autres dossiers que les ondes électromagnétiques", conclut l'Avicca. Michel Destot, président de l'AMGVF, a également évoqué la nécessité d'associer les citoyens à la réflexion sur les champs électromagnétiques, à l'instar de la ville de Paris qui a déjà lancé une conférence citoyenne sur le sujet. "La question de l'implantation de ces antennes ne peut pas relever de la seule voie judiciaire", a souligné le député-maire de Grenoble.

 

Luc Derriano / EVS

 

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