Garantie jeunes : 72% de jeunes accompagnés ont eu une "sortie positive"
Lancée en 2013, la garantie jeunes a permis d'accompagner 300.000 jeunes, dont 91.600 en 2018. 72% d'entre eux font l'objet d'une sortie positive, d'après le bilan publié ce 20 février 2019 par l'Union nationale des missions locales (UNML).
72% des jeunes accompagnés en garantie jeunes font l'objet d'une "sortie positive", à savoir un accès à l'alternance, à la formation qualifiante, à l'emploi (CDD de plus de six mois et CDI) ou à une période de mise en situation en milieu professionnel de plus de 80 jours. C'est ce qu'indique l'Union nationale des missions locales (UNML) ce 20 février 2019. Au total, depuis le lancement expérimental de la garantie jeunes en octobre 2013 et sa généralisation en janvier 2017, les missions locales ont accompagné près de 300.000 jeunes dans cette phase de leur parcours d'accès à l'autonomie et à l'emploi. Parmi eux, 91.600 jeunes ont été accompagnés en 2018. Le gouvernement s'était fixé un objectif de 100.000, on en est proche. Ce dispositif vise à accompagner vers l'autonomie les jeunes de 16 à 26 ans en situation de vulnérabilité, à partir d'un accompagnement global et personnalisé et d'une allocation mensuelle.
Les cibles visées ont été respectées : 75,4% des jeunes accompagnés ont un niveau de formation égal ou inférieur au CAP et 22% d'entre eux sont titulaires du bac ou ont atteint le niveau bac. Plus d'un tiers des jeunes résident dans un territoire isolé, dont 22,7% en quartier relevant de la politique de la ville et 13,7% en zone de revitalisation rurale (ZRR). Près des trois quarts étaient déjà connus des missions locales.
Un cumul allocation/rémunération possible jusqu'à 80% du Smic brut
L'accompagnement permet aux jeunes de développer des compétences sociales, le sens des responsabilités, de la citoyenneté, la confiance en soi, la pratique de l'entraide et de la coopération et leur réseau social et professionnel. Ainsi, durant leur accompagnement, près de 80% d'entre eux ont été en situation professionnelle (150.000 dans le cadre d'un contrat de travail, 160.000 dans le cadre de périodes d'immersion).
Côté allocation, le montant maximum est fixé à 484,82 euros au 1er avril 2018, soit le montant forfaitaire du revenu de solidarité active (RSA) hors forfait logement. Si les jeunes perçoivent un revenu s'élevant au-delà de 300 euros nets mensuels, l'allocation est alors dégressive. Elle s'annule si les ressources du jeune atteignent 80% du Smic brut. Des règles qui ont été détaillées par la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) et le haut-commissaire aux compétences et qui permettent aux jeunes de cumuler leur allocation avec une rémunération de stagiaire de la formation professionnelle ou d'apprenti.
La garantie jeunes correspond à une modalité spécifique du parcours contractualisé d'accompagnement vers l'emploi (Pacea), le cadre contractuel de l'accompagnement des jeunes par les missions locales qui a été mis en place en 2016. Elle est également inscrite dans le plan d'investissement dans les compétences (PIC).