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Santé et environnement - France Nature Environnement déclare la guerre au diesel

"Le diesel tue" : c'est le slogan qu'a choisi France Nature Environnement (FNE)  pour interpeller directement les automobilistes parisiens, à l'occasion des premiers grands départs en vacances le 6 juillet, sur les conséquences de l'"hyper-diéselisation" du parc automobile sur la qualité de l'air et sur la santé. L'ONG, qui fédère environ 3.000 associations, a fait réaliser le long d'une voie rapide en bord de Seine une oeuvre en "reverse graffiti", une technique consistant à "écrire" au pochoir en décapant un mur noirci par la pollution avec un nettoyeur haute pression. Une façon de montrer qu'"un mur, ça se nettoie... un poumon, non !", souligne l'association.
Equipant près de 60% du parc automobile français, principalement en raison d'une politique fiscale avantageuse, "le moteur diesel tue, rend malade et coûte cher", a dénoncé Benoît Hartmann, porte-parole de FNE. Récemment, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé les gaz d'échappement des moteurs diesel parmi les cancérogènes "certains". Selon un rapport en préparation du Commissariat général du développement durable, le coût de pollution atmosphérique, à travers les soins mais aussi la perte de bien-être ou les décès, est "a minima, entre 20 et 30 milliards d'euros par an pour la France métropolitaine". Les particules fines, des polluants émis par le diesel mais aussi l'industrie et le chauffage au bois, seraient à l'origine de 42.000 décès prématurés chaque année en France, d'après le ministère de l'Ecologie. Les particules de suie qui s'échappent des pots d'échappement des véhicules diesel contribuent également au réchauffement climatique.
Pour FNE, il est donc urgent de "sortir le diesel de nos villes". L'ONG préconise notamment des mesures visant à interdire l'accès en ville des camions, en installant par exemple des "plateformes d'éclatement de proximité" en ville, permettant d'assurer les derniers kilomètres via des véhicules moins polluants (utilitaires électriques ou à gaz, vélo électrique...). Pour les particuliers, elle pousse les "solutions alternatives" comme les parking-relais à l'entrée des villes et des tickets couplés parking-transport en commun pour inciter les automobilistes à lâcher le volant, le développement du covoiturage et de l'autopartage. Des initiatives que les plans de déplacements urbains (PDU) et les plans de déplacements d'entreprise (PDE) devraient encourager. Quant aux zones d'action prioritaire pour l'air (Zapa), des zones interdites aux véhicules les plus polluants que doivent expérimenter plusieurs agglomérations françaises en 2013, FNE estime que le projet doit encore être amélioré, notamment en prenant mieux en compte des critères sociaux et les émissions de CO2.