Environnement - Nouvel épisode de pollution aux particules dans plusieurs régions
Le ministère de l'Ecologie a mis en garde le 23 mars sur le nouvel épisode de pollution aux particules qui frappe notamment le tiers nord de la France et le bassin lyonnais. Avec les conditions météorologiques actuelles - températures entre 15 et 20°C, bon ensoleillement et vents faibles -, les concentrations de polluants sont redevenues élevées et risquent d'augmenter au fil des jours. Les associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA) ont relevé des concentrations de particules PM10 dans l'air supérieures à 50 microgrammes par mètre cube (µg/m³) dans plusieurs régions. Dans le Nord-Pas-de-Calais, le seuil d'alerte a été atteint, avec des concentrations supérieures à 80 µg/m³, et des consignes de protection sanitaire et de réduction des émissions de polluants ont été diffusées. La qualité de l'air est aussi devenue mauvaise, voire très mauvaise, en Haute-Normandie, en Picardie et dans quelques zones de Bourgogne, du Centre, de Champagne-Ardenne, de Lorraine, de Rhône-Alpes et en Ile-de-France. "Les particules et les polluants à l'origine de la formation de particules sont émis principalement par les systèmes de chauffage et le trafic routier, les épandages agricoles et pafois l'industrie", relève le ministère de l'Ecologie. Dans les régions concernées, il est demandé de ne pas utiliser les cheminées à bois (sauf en cas de chauffage principal), de limiter l'usage des véhicules automobiles, notamment les véhicules diesel non équipés de filtres à particules, de réduire les vitesses sur les voies rapides et autoroutes, de reporter certains épandages agricoles et de respecter l'interdiction de brûlage de déchets verts.
La France reste particulièrement exposée à la pollution par les particules et le plan Particules national adopté en juillet 2010 tarde à produire ses effets. Les mauvais résultats obtenus jusqu'à présent en termes de pollution aux particules fines ont conduit la Commission européenne à poursuivre Paris devant la Cour de justice de l'UE en mai dernier (voir notre article ci-contre). Pour améliorer la qualité de l'air et satisfaire aux exigences de Bruxelles, la France compte notamment sur le déploiement des zones d'actions prioritaires pour l'air (Zapa). Ces zones à faible niveau d'émissions dont l'accès est interdit aux véhicules contribuant le plus à la pollution atmosphérique vont être expérimentées pendant trois ans dans huit grandes agglomérations dont Paris, Lyon, Bordeaux, Nice et Grenoble.