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Environnement - Qualité de l'air : le morbide constat d'une étude européenne

Une étude européenne sur la qualité de l'air urbain fait grand bruit. Coordonné sur trois ans par l'Institut de veille sanitaire et co-financé par un programme européen sur la santé publique, ce projet baptisé Aphekom vient de démontrer, dans le prolongement d'autres études, que dans 25 grandes villes européennes, l'espérance de vie pourrait augmenter jusqu'à 22 mois pour les personnes âgées de trente ans et plus si les normes internationales en matière de particules fines étaient respectées. Seule Stockholm les respecte. Dans les neuf villes françaises sondées, l'étude précise que Marseille est la plus polluée, suivie de Lille, Paris, Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Rouen, Le Havre et Toulouse. Près de 3.000 décès annuels, correspondant à un gain de 4 à 8 mois d'espérance de vie, pourraient y être évités. Les personnes vivant près d'un axe de forte circulation sont les plus touchées. Selon l'étude, habiter près d'un axe routier serait responsable de 15% des cas d'asthme de l'enfant. La voie la plus évidente pour réduire ces risques serait de renforcer la législation en vue de faire respecter les valeurs guides fixées par l'Organisation mondiale de la santé.