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Prévention de la délinquance - FIPD : 13 millions de plus pour les actions de prévention et l'aide aux victimes

C'est une bonne nouvelle pour ceux, à l'image du Forum français pour la sécurité urbaine (FFSU), qui réclamaient plus pour la prévention de la délinquance : suite à une réunion interministérielle qui s'est tenue à Matignon le 15 février dernier, le Fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) va recevoir, en 2010, 13 millions de plus sur l'enveloppe de 36,1 millions d'euros dernièrement votée par le Parlement, soit un total de 49,1 millions d'euros (comparés aux 37 millions programmés de 2009). Mais surtout, cette rallonge doit soutenir des actions autres que l'équipement en vidéoprotection. Cette somme servira notamment aux projets "dont la maîtrise d'ouvrage est déléguée à des associations", indique le secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance, dans une circulaire du 5 mars. Elle permettra de maintenir l'emploi d'intervenants sociaux, de référents "violences conjugales" et d'aide aux victimes. L'enveloppe consacrée aux actions des collectivités, elle, ne bouge pas. Elle est de 6,1 millions d'euros.
Pour autant, la vidéoprotection reste la grande bénéficiaire des crédits du FIPD avec 30 millions d'euros. D'ailleurs, le ministère de l'Intérieur a annoncé la semaine dernière le déblocage d'une première tranche de 13,1 millions d'euros pour l'installation de 3.203 caméras de vidéoprotection supplémentaires dans 231 communes, 19 établissements scolaires et 19 ensembles d'habitation. L'objectif est d'accélérer la mise en œuvre du plan d'équipement qui a pris du retard. C'est "près du double de 2009 (17 millions d'euros) et du triple de 2008 (11,7 millions en 2008)", précise Beauvau, dans un communiqué. D'autres projets sont en cours d'instruction dans les préfectures. Pour chacun d'eux, l'Etat, par l'intermédiaire des préfets, peut apporter une contribution allant de 20 à 50% de l'investissement total. Pour les études préalables, un montant forfaire ne dépassant pas 15.000 euros peut être accordé. Quant au raccordement des centres de supervisions urbains aux services de police et de gendarmerie, il est intégralement pris en charge. L'objectif du gouvernement est le triplement du nombre de caméras sur la voie publique d'ici à la fin de l'année 2011 pour le porter à 60.000. Un objectif fixé par Michèle Alliot-Marie puis repris par Brice Hortefeux mais difficile à atteindre au regard des projets enregistrés. Il y aurait à ce jour 22.000 caméras sur la voie publique. "Chaque jour, des communes de toutes tailles et de toutes tendances politiques, font connaître leur intention de déposer des dossiers", assure toutefois le ministère de l'Intérieur, qui peut également compter sur les dernières facilités apportées par la Loppsi 2. Le FIPD devra également soutenir les orientations du plan national de prévention de la délinquance présenté par le Premier ministre en octobre dernier pour équiper bailleurs, commerces, transports…

Un bilan d'étape de l'utilisation du FIPD aura lieu en juillet prochain.
 

M.T.