Social - Etats généraux du travail social : installation des groupes thématiques
A l'occasion de la réunion du comité de pilotage des Etats généraux du travail social, le 22 juillet, Ségolène Neuville a installé les groupes de travail thématiques. Pour l'occasion, la secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion a ouvert la séance conjointement avec Hermeline Malherbes, présidente du conseil général des Pyrénées-Orientales et représentante de l'Assemblée des départements de France (ADF), et Florence Perrin, conseillère régionale de Rhône-Alpes, déléguée aux formations sanitaires et sociales et à la vie étudiante, représentante de l'Association des régions de France (ARF).
Cinq groupes de travail, dont trois coprésidés par des élus
Les groupes de travail thématiques sont chargés de préparer les Etats généraux proprement dits, qui doivent se tenir en janvier 2015. Ils s'appuieront, pour cela, sur "une méthode ascendante et participative", en exploitant notamment les contributions des assises interrégionales qui s'achèvent cet été (voir notre article ci-contre du 16 juin 2014).
Chaque groupe de travail - au nombre de cinq - sera coprésidé par un représentant du ministère des Affaires sociales et de la Santé et par un "acteur de l'intervention sociale". Le professeur Marcel Jaeger - membre du Conseil supérieur du travail social et titulaire de la chaire de travail social et d'intervention sociale du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), coprésidera le groupe "Place des usagers". Le groupe "Métiers et complémentarités" sera coprésidé par Didier Tronche, ancien président de la Commission professionnelle consultative du travail social et de l'intervention sociale. Côté départements, Arnaud Bazin, - président du conseil général du Val d'Oise - coprésidera le groupe "Coordination des acteurs", tandis que Michel Dagbert - président du conseil général du Pas-de-Calais - coprésidera celui consacré au "Développement social et travail social collectif". Enfin, Florence Perrin (voir supra) coprésidera le groupe "Formation initiale et continue".
Un retard sur le calendrier
Lors de l'installation des groupes thématiques, Ségolène Neuville a affirmé que "la réussite des Etats généraux du travail social est déterminante pour la réalisation des objectifs du Plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté".
Il reste que la démarche qui doit conduire à la tenue de ces Etats généraux en janvier prochain est confrontée à un certain nombre d'obstacles. Ainsi, le calendrier affiche déjà un retard important. Dans la feuille de route initiale, les assises territoriales devaient se tenir "entre l'automne 2013 et le printemps 2014", alors que les trois dernières réunions se tiendront à la rentrée. De même - et comme on pouvait d'y attendre -, la méthodologie et les finalités de la démarche suscitent des interrogations et des contestations, notamment de la part des représentants des professionnels de l'action sociale (voir notre article ci-contre du 5 mars 2014).
Quel impact pour la rigueur budgétaire et la réforme territoriale ?
Mais les difficultés principales se situent ailleurs. D'une part, les Etats généraux ont été lancés avant le tournant de la rigueur budgétaire. Or, dans le contexte actuel, des renforcements de moyens ne semblent guère à l'ordre du jour - de la part de l'Etat comme des collectivités -, alors que la demande sociale continue pourtant de monter.
D'autre part, le lancement de la réforme territoriale et la suppression programmée des départements constituent un bouleversement de taille, d'autant plus que leurs conséquences en matière d'action sociale territoriale restent à préciser. Ce manque de visibilité - qui ressort déjà des premières assises territoriales - ne devrait pas manquer de resurgir dans les groupes de travail. Au point de remettre en cause l'achèvement de la démarche ?