Habitat - Enquête logement 2013 : la demande d'HLM continue de progresser
L'Insee publie les premiers résultats de son enquête récurrente sur le logement. Cette nouvelle vague, réalisée sur un échantillon de 33.000 logements, porte sur la situation au 31 décembre 2013. A cette date, la France comptait 28,07 millions de résidences principales. En termes de statut d'occupation de cette dernière, 57,9% des occupants sont propriétaires (19,5% d'accédants et 38,4% de non accédants), 36,7% locataires (dont 16,8% dans le parc social et 19,9% dans le secteur libre), 2,9% correspondent à d'autres catégories de locataires et 2,5% sont logés gratuitement.
Un relatif tassement des propriétaires
L'enquête montre un relatif tassement des propriétaires, avec une progression de 0,7 point entre 2006 et 2013, contre 1,2 point entre 2001 et 2006. La part des propriétaires accédants est même en recul, passant de 20,7% des résidences principales en 2001 à 19,9% en 2013. Le flux des acquéreurs récents s'est en effet ralenti au début des années 2010.
A l'inverse, la demande de HLM continue de progresser, puisque la part de ces derniers dans les résidences principales est passée de 15,6% à 16,8% entre 2001 et 2013, tandis que celle du secteur libre reculait de 20,7% à 19,9%. Le nombre de ménages ayant déposé ou renouvelé une demande de logement social dans les douze derniers mois est passé de 1,2 million en 2006 à 1,4 million en 2013. Ce qui ne facilite pas l'accès à un logement social, compte tenu de l'insuffisance de la construction : la proportion des demandeurs depuis plus d'un an a progressé de trois points depuis 2006, pour atteindre 48,8%.
Autre enseignement : après avoir nettement progressé entre 1970 et 2000, la superficie moyenne des logements s'est stabilisée : elle est de 91 m2 en 2013, soit quasiment le même chiffre qu'en 2006. Ce ralentissement s'explique par le vieillissement de la population et par les décohabitations liées aux ruptures conjugales, deux phénomènes qui réduisent les besoins de surface. Cette diminution de la taille des ménages a pour contrepartie d'augmenter la superficie disponible par personne. Celle-ci a augmenté de près de 10 m2 depuis le début des année 1980, tout particulièrement dans l'habitat individuel où elle atteint 45,1 m2 par personne, contre 32,4 m2 dans le collectif.
Le confort s'améliore encore, mais le mal-logement n'a pas disparu
L'enquête confirme également que le confort des logements n'a cessé de s'améliorer depuis le début des années 1970. Il n'y a plus que 6% de ménages considérant leurs conditions de logements comme insuffisantes ou très insuffisantes, contre 15% en 1970. Il reste cependant 2,7 millions de ménages qui vivent en situation de surpeuplement. De même, 10% des logements présentent trois défauts ou plus. Ce terme recouvre toutefois des inconvénients très variables, allant de graves (installation électrique en mauvais état, par exemple) à seulement gênants (mauvaise exposition du logement).
Par ailleurs - et comme en 2006 -, un ménage sur quatre déclare vouloir changer de logement, pour des raisons très variées. Enfin, on se gardera d'oublier que, "comme elle est réalisée auprès des ménages vivant dans des logements, l'enquête ne peut pas rendre compte des personnes sans domicile".