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Emploi - Emploi : une étude de l'Insee révèle de forts contrastes entre les nouvelles régions

Si l'emploi en France métropolitaine dépasse enfin son niveau d'avant la crise, le dernier numéro d'Insee Focus, publié le 3 novembre sur le site de l'Institut, fait toutefois apparaître des disparités marquées entre les nouvelles régions dans ce domaine.

L'emploi en France métropolitaine a enfin dépassé son niveau d'avant la crise. Tel est le principal enseignement du n°40 d'Insee Focus, publié le 3 novembre sur le site de l'Institut. Fin 2014, 26,5 millions de personnes occupent un emploi, un chiffre en hausse de 0,2% par rapport à fin 2007.
Réalisée dans le cadre administratif des nouvelles régions, l'étude révèle des situations contrastées. L'emploi a ainsi progressé dans l'Ouest, et plus nettement encore dans le Sud (+11,3% en Corse, +3,1% en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées), principalement orienté vers le tertiaire marchand. A l'opposé, la situation se dégrade en Normandie et dans le quart Nord-Est (-3,9% en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine et -4,6% en Bourgogne-Franche-Comté). Ces territoires sont marqués par un poids important de l'industrie, fortement affectée par la crise. La Bourgogne-Franche-Comté perd aussi des emplois dans le secteur de la construction, et la Normandie dans le tertiaire marchand.

Trois types d'évolution pour le chômage 

En 2014, le chômage atteint 9,9% en moyenne annuelle en France métropolitaine. S'il croît dans toutes les régions, trois groupes se distinguent néanmoins :
- les régions partant d'un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale (autour de 6,5% en 2008) et qui ont contenu la hausse autour de +2,5 points : Ile-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté ;
- les régions où la hausse du chômage est légèrement supérieure à la moyenne, alors que la situation initiale était relativement favorable : Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Centre-Val de Loire, Bretagne et Pays de la Loire ;
- enfin, celles où le taux de chômage, relativement élevé initialement, s'accroît plus fortement que la moyenne : le Sud et le Nord (Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Paca, Corse, Normandie et Nord-Pas-de-Calais-Picardie). Bien qu'en forte hausse en Paca, Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et Corse, l'emploi y a progressé moins que la population active.

Le chômage des jeunes frappe particulièrement cinq régions 

Depuis 2008, les jeunes de 15 à 24 ans ont été plus touchés par la montée du chômage (+5,1 points en France métropolitaine) que les autres tranches d'âge.
En 2014, les disparités régionales sont très fortes : le taux varie de 17,1% en Ile-de-France à 31,8% en Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Les évolutions depuis la crise sont diverses suivant les régions. Dans cinq régions, le taux de chômage des jeunes s'accroît sensiblement, de 6 points ou plus. Il s'agit du Centre-Val de Loire, des Pays de la Loire, du Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, de la Corse et de l'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. En Auvergne-Rhône-Alpes et en Ile-de-France, le chômage des jeunes était relativement faible avant la crise et la hausse demeure contenue (autour de 4 points). Au Nord et au Sud-Est, partant d'une situation plutôt défavorable, l'augmentation est modérée.