Société de l'information - Cinquième forum sur la Gouvernance de l'internet

Droit à l’oubli, neutralité des réseaux et liberté d’expression sur internet sont les thèmes que la secrétaire d'Etat au Numérique a portés pour la France, à l'occasion du 5e Forum sur la Gouvernance de l’internet (FGI) à Vilnius (Lituanie), ce 14 septembre. Sous l’égide des Nations unies, le FGI permet, depuis sa première réunion en octobre 2006 à Athènes, d'engager les acteurs du Web, gouvernements nationaux et locaux notamment, dans un dialogue sur l'évolution de l'internet.

Nathalie Kosciusko-Morizet a fait, pour l'occasion, un point d’avancement sur les travaux engagés depuis un an pour garantir le droit à l’oubli en ligne. Suite à la proposition de loi des sénateurs Yves Détraigne et Anne-Marie Escoffier, la secrétaire d'Etat avait lancé une consultation publique sur le sujet, en avril dernier. Une mission d'information commune de l'Assemblée nationale sur la protection des droits de l'individu dans la révolution numérique est également en cours. Elle a reçu, la semaine dernière, Richard Allan, directeur Europe de la politique publique de Facebook et des représentants de la société Google France.

Pour Nathalie Kosciusko-Morizet qui a constitué un groupe d'experts internationaux sur la question : "La neutralité des réseaux vis-à-vis des contenus qui y circulent reste la meilleure garantie de l’innovation continue sur internet, ainsi que du respect de la liberté d’expression." Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner, et son homologue néerlandais Maxime Verhagen, réuniront d'ailleurs, le 15 octobre prochain à Paris, un groupe pilote de niveau ministériel en faveur de la liberté d’expression sur le Web. "A l'Union internationale des télécommunications, à l'Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), comme au FGI, la France continuera de plaider pour un internet ouvert et universel, dans lequel les droits fondamentaux sont pleinement respectés, en particulier la liberté d’expression et d’opinion, la liberté d’association et de réunion, le droit de propriété, le droit à la protection de la vie privée", a conclu la secrétaire d'Etat. Plusieurs associations françaises, telles Villes Internet ou le Forum des droits (FDI), portent également ces valeurs au niveau local. Elles proposent aux élus des groupes de travail pour agir de manière responsable dans sa mairie, son département ou sa région, face à l'internet global et mondialisé.

 

Luc Derriano / EVS