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Personnes âgées - Alzheimer : 3.500 établissements et services passés au crible

La CNSA et la DGCS publient une analyse détaillée des établissements et services pour les malades d'Alzheimer : accueils de jour, structures d'hébergement temporaire, équipes spécialisées Alzheimer, pôles d'activité et de soins adaptés, unités d'hébergement renforcées.

La Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) et la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) publient une analyse statistique des données issues des rapports d'activité des établissements et services médicosociaux intervenant dans la prise en charge de la maladie d'Alzheimer. Les données en question portent sur l'année 2012. Pas moins de 4.660 structures médicosociales ont été interrogées, dont 3.500 ont transmis des données exploitables. Très riches, les données collectées "confirment globalement les tendances constatées les années précédentes". Ce travail conjoint de la CNSA et de la DGCS a été réalisé en partenariat avec la Drees et le Centre régional pour l'enfance et l'adolescence inadaptées (CREAI) - ORS Languedoc-Roussillon.

Des structures d'accueil temporaire bien insérées dans leur environnement

Ainsi, les accueils de jour (1.171 structures dans l'échantillon) - structures de répit pour les aidants - ont reçu en moyenne 24 bénéficiaires, accueillis pendant 45 jours et dont 88% sont des malades d'Alzheimer ou atteints de troubles apparentés. Ces structures comptent en moyenne trois professionnels - pour la grande majorité des aides-soignants, des aides médico-psychologiques, des psychologues et des infirmiers - pour dix malades. L'étude relève que "les accueils de jour s'inscrivent de mieux en mieux dans leurs territoires ; ils continuent à nouer des partenariats avec les autres acteurs de l'aide à l'autonomie". Huit sur dix ont ainsi formalisé des liens avec au moins un partenaire (Clic, réseaux gérontologiques...).
La formalisation semble moins avancée du côté des structures d'hébergement temporaire (1.542 structures dans l'échantillon), puisque seules 18% d'entre elles avaient finalisé un projet d'établissement spécifique (une proportion qui ne progresse pas, malgré les recommandations répétées). Ces structures accueillent en moyenne 19 personnes âgées sur l'année, pour un ou deux séjours - le plus souvent programmés à l'avance - d'une durée totale de 35 jours. L'étude confirme que les structures d'hébergement temporaire "répondent à deux besoins principaux, conformément à leurs missions : le répit des aidants durant les périodes de vacances et la préparation à l'entrée dans un établissement d'hébergement permanent". En 2012, une place d'hébergement temporaire a ainsi bénéficié, en moyenne, à six personnes âgées.
Les équipes spécialisées Alzheimer (ESA) - au nombre de 254 dans l'échantillon - ont suivi en moyenne 43,6 patients en 2012, pour une durée moyenne de prise en charge de 13,7 semaines. Près des trois quarts de ces équipes (72,3%) sont portées par un service de soins infirmiers à domicile (Ssiad), les autres étant rattachées à plusieurs Ssiad ou Spasad (services polyvalents d'aide et de soins à domicile).

Pasa et UHR

S'agissant cette fois des lieux d'accueil adaptés au sein même des établissements (Ehpad ou USLD), les pôles d'activité et de soins adaptés ou Pasa (450 dans l'échantillon) sont l'une des innovations phares du plan Alzheimer. Ils sont rattachés, pour plus de la moitié d'entre eux, à des structures publiques et, pour un tiers, à des structures privées à but non lucratif. Chaque Pasa a reçu en moyenne 30 personnes dans l'année et a enregistré, toujours en moyenne, 13,1 sorties définitives. Les personnes accueillies présentent des troubles du comportement de niveau modéré, conformément aux critères d'orientation et d'admission. Les Pasa sont des petites structures, puisque la moitié d'entre elles disposent de moins de 150 m2 de surface intérieure. Seuls 20% des Pasa sont ouverts sans interruption, la grande majorité fonctionnant cinq jours sur sept.
Enfin, les unités d'hébergement renforcées (UHR, 64 dans l'échantillon) sont rattachées, pour les trois quarts, à des structures porteuses publiques, environ 20% dépendant de structures privées à but non lucratif. Elles ont pris en charge, en moyenne, 20,1 personnes souffrant de troubles perturbateurs du comportement au cours de l'année 2012. Plusieurs structures ayant débuté leur activité en 2012, le nombre reconstitué de personnes prises en charge sur une année pleine est de 27,3.
Plus du quart des personnes accueillies en UHR souffrent principalement d'agitation et d'agressivité et près de 24% de comportements moteurs aberrants. La moitié d'entre elles sont traitées par des anxiolytiques. Ce public particulier et la lourdeur des prises en charge expliquent que les UHR disposent de locaux plus importants, avec une surface moyenne de 747 m2. Les trois quarts des résidents qui quittent l'UHR le font pour un autre service de l'établissement.
 

 

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