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Environnement - 60% des eaux de baignade françaises reconnues d'excellente qualité par l'Union européenne

Selon le rapport annuel sur la qualité des eaux de baignade européennes publié le 21 mai par l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), 94% des 22.000 zones de baignade contrôlées dans l'UE répondent aux normes de qualité minimales fixées par la législation européenne. La qualité de l'eau est excellente sur 78% des sites contrôlés et, par comparaison avec le rapport de l'année dernière, près de 2% de sites supplémentaires respectent les normes minimales. Chypre (112 zones de baignade) et le Luxembourg (11 zones) se distinguent, car tous leurs sites de baignade présentent une excellente qualité de l'eau. Huit autres pays ont des valeurs excellentes pour la qualité de l'eau, supérieures à la moyenne de l'UE : Malte (97% de ses 87 zones de baignade), la Croatie (95% de ses 919 zones), la Grèce (93% de ses 2.155 zones), l'Allemagne (88% de ses 2.295 zones), le Portugal (87% de ses 526 zones), l'Italie (85% de ses 5.509 zones), la Finlande (83% de ses 320 zones) et l'Espagne (83% de ses 2.156 zones). La France, qui totalise près de 16% des eaux de baignade de l'Union, ne figure toujours pas parmi les bons élèves de ce classement. Avec environ 60% de ses 3.322 zones de baignade reconnues d'excellente qualité, elle fait quasiment jeu égal avec la Belgique et le Royaume-Uni et elle est devancée par la République tchèque (plus de 76%), l'Autriche et la Lituanie (près de 74%), la Slovaquie (près de 73%), la Suède (69%), la Pologne (un peu plus de 68%), les Pays-Bas (environ 67%), l'Irlande (près de 67%), la Hongrie (plus de 66%), l'Estonie (près de 65%), la Slovénie (près de 64%) et la Bulgarie (plus de 63%).
"Il est encourageant de voir que la qualité des eaux de baignade européennes s'améliore constamment. Il reste néanmoins beaucoup à faire pour garantir que la totalité de nos eaux soient adaptées à la baignade ou soient potables, et que nos écosystèmes aquatiques soient sains", a indiqué le commissaire chargé de l'Environnement, Janez Potocnik, en présentant le rapport. "Le rapport montre que les eaux de baignade sont en règle générale de très bonne qualité, mais qu'il subsiste quelques sites confrontés à des problèmes de pollution ; c'est pourquoi nous invitons instamment chacun à se renseigner sur le classement de son lieu de baignade favori", a souligné de son côté Jacqueline McGlade, directrice de l'AEE. L'AEE établit chaque année une synthèse des données relatives aux eaux de baignade collectées par les autorités locales sur plus de 22.000 sites dans les 27 États membres de l'UE, en Croatie et en Suisse, et des niveaux de mesure des bactéries provenant des eaux usées et du bétail. Plus de deux tiers des sites sont des plages côtières, les autres étant constitués de rivières et de lacs.
En dépit de l'amélioration générale, le rapport 2012 révèle que près de 2% des sites de baignade présentent une qualité insuffisante des eaux. Les pourcentages les plus élevés de sites de baignade non conformes étaient ceux de la Belgique (13%), des Pays-Bas (6,5%) et du Royaume-Uni (environ 6%). Certaines de ces plages ont d'ailleurs dû être fermées lors de la saison 2012. En France, 2% des plages étaient de mauvaise qualité l'an passé et sept, dont une en bord de mer (soit 0,2% du nombre total de sites de baignade) ont été interdites ou fermées. Mais, de manière générale, les sites de baignade côtiers sont bien classés, puisque plus de 95% des sites de l'UE remplissent les conditions minimales requises et que 81% d'entre eux ont été classés comme excellents. Pour leur part, 91% des eaux de baignade dans les lacs et les rivières dépassent le seuil minimal et 72% de ces sites ont des eaux d'excellente qualité. Au début des années 1990, environ 60% seulement des sites présentaient une excellente qualité de l'eau, tandis que 70% étaient conformes aux normes minimales.
Les Etats membres de l'UE ont jusqu'à décembre 2014 pour mettre en oeuvre la directive sur les eaux de baignade de 2006 qui impose notamment le respect de critères bactériologiques pour la qualité des eaux. Les laboratoires doivent ainsi analyser les niveaux de certains types de bactéries comme les entérocoques intestinaux et la bactérie Escherichia coli, qui pourraient indiquer la présence d'une pollution principalement due aux déchets d'élevage ou aux eaux usées.
 

 

 

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