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Lutte contre l'exclusion - 230.000 personnes ont bénéficié de l'insertion par l'activité économique en 2005

La direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité publie les résultats d'une étude sur l'insertion par l'activité économique en 2005. Les personnes en difficulté - et notamment les bénéficiaires du RMI - peuvent en effet être embauchés dans quatre types de structures d'insertion par l'activité économique (IAE) : les associations intermédiaires (IA), les entreprises d'insertion (EI), les entreprises de travail temporaire d'insertion (Etti) et les ateliers et chantiers d'insertion (ACI). En 2005, 1.800 structures d'insertion et 3.300 ateliers et chantiers d'insertion ont embauché au total 230.000 personnes. Chaque catégorie présente des caractéristiques propres. Ainsi les Etti - 210 entreprises et 30.000 salariés - accueillent les personnes les plus proches du milieu de travail ordinaire et affichent le meilleur taux d'insertion, avec plus de 50% de personnes retrouvant un emploi salarié, aidé ou non. Leur activité a toutefois continué de reculer : -10% pour les embauches et -8% pour le nombre d'heures travaillées. A l'inverse, les 820 entreprises d'insertion accueillent les personnes le plus en difficulté. Près de 50% des 14.500 salariés embauchés en 2005 n'ont pas atteint le niveau de l'année terminale de BEP-CAP et un sur deux bénéficie d'un minimum social. A la sortie, seuls 23% d'entre eux ont trouvé un emploi salarié, aidé ou non. Les 840 associations intermédiaires sont le principal acteur de l'IAE en termes quantitatifs, avec 160.000 salariés. A la différence des Etti et des entreprises d'insertion, qui travaillent surtout pour des entreprises privées, les AI ont pour principaux clients les particuliers (emplois à domicile), les collectivités territoriales et les associations. Leur activité est restée stable en 2005. Enfin, les 3.300 ateliers et chantiers d'insertion - dont le régime a été profondément modifié par la loi de cohésion sociale du 18 janvier 2005 - ont embauché 27.000 personnes durant l'année 2005, dont 74% en contrat d'accompagnement vers l'emploi (CAE), 24% en contrat d'avenir (CAV) et seulement 2% en contrat initiative emploi (CIE). A noter : aucune des 230.000 personnes passées par une structure d'insertion par l'activité économique en 2005 ne bénéficiait d'un contrat d'insertion-revenu minimum d'activité (CI-RMA), pourtant mis en place par la loi du 18 décembre 2003 décentralisant le RMI.

 

Jean-Noël Escudié / PCA

 

Référence : Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) : "L'insertion par l'activité économique en 2005" ("Premières Synthèses, Premières Informations" n°33.2, août 2007).