225 millions d'euros supplémentaires pour le renouvellement urbain
Après avoir participé dans la matinée de vendredi à une séance plénière de la seconde édition des Jéru (Journées d'échanges du renouvellement urbain), organisées par l'Agence nationale pour le renouvellement urbain (Anru, voir notre article du 2 juillet 2021), Nadia Hai, la ministre déléguée chargée de la ville, s'est rendue l'après-midi même à Marseille, afin de signer avec Éric Lombard, le directeur général de la Caisse des Dépôts, une convention d'objectifs "pour accélérer encore le renouvellement urbain et soutenir le développement économique des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) sur la période 2021-2023".
Celle-ci prévoit l'apport, par la Banque des Territoires, d'une enveloppe de 225 millions d'euros de fonds propres sur trois ans, répartis en deux sous-enveloppes. Ainsi, 75 millions permettront d'accompagner la mise en œuvre des projets dans les quartiers : co-financement de l'ingénierie de projets urbains dans le cadre du NPNRU (nouveau programme national de renouvellement urbain), de projets de développement économique, d'interventions sur de l'habitat privé et subventionnement de l'Anru... Par ailleurs, 150 millions permettront d'investir dans des projets de développement économique des quartiers. Le communiqué de Nadia Hai du 2 juillet précise qu'"alors que les habitants des quartiers ont été très durement touchés par la crise sanitaire, les investissements de relance économique vont permettre de renforcer encore la mobilisation pour l'insertion, l'emploi et le développement économique".
Cette nouvelle convention confie à la Banque des Territoires la mission de veiller "à ce que les quartiers bénéficient de toutes ses interventions en matière de développement économique et de cohésion sociale, qu'il s'agisse d'investissements immobiliers dans des entreprises de l'économie sociale et solidaire, ou du déploiement du plan 100 foncières de redynamisation – 6.000 commerces/services via des interventions en fonds propres pour les entreprises publiques locales partenaires privilégiées de ces territoires en matière de développement économique".
Par ailleurs, la Banque des Territoires facilitera "l'accès des porteurs de projets dans les quartiers productifs à l'ingénierie territoriale. Elle les accompagnera dans le diagnostic puis l'ingénierie de projets (études et montages économiques, techniques, juridiques et financiers)". Elle pourra aussi participer à l'amorçage, l'expérimentation et le prototypage de certains projets sélectionnés selon des critères économiques et extra-financiers, permettant ainsi de "tester un nouveau modèle économique pour le quartier pouvant être reproduit dans d'autres quartiers ou envisager le changement d'échelle de solutions efficaces à des problèmes identifiés sur le terrain".