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Grand emprunt - 141 contributions sur la numérisation des contenus culturels

"Je suis persuadé que, dans la mondialisation, la culture française, dans toute sa richesse et sa diversité, sera numérique ou ne sera pas", a assuré Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, en présentant le 22 septembre, avec Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à la Prospective et au Développement de l'économie numérique, un point d'étape sur la numérisation des contenus culturels dans les investissements d'avenir. Le fonds national pour la société numérique (FSN), placé auprès de la Caisse des Dépôts, a été installé début septembre (lire ci-contre notre article du 9 septembre 2010). Sur ses 4,5 milliards d'euros dédiés à l'économie numérique, 750 millions devraient être consacrés au financement de la numérisation des contenus culturels, scientifiques et éducatifs. "La révolution numérique ne sera réussie que si elle s'accompagne de services, d'usages et de contenus riches et stimulants", a expliqué le ministre qui s'est réjoui des 141 contributions apportées à la consultation publique sur les usages du numérique (lancée le 7 juin dernier). "Ces consultations concernent tous les types de contenus culturels : l'écrit (presse et imprimé), la musique, le cinéma, l'audiovisuel, la photographie, mais aussi la création et le jeu vidéo", a-t-il poursuivi. Nathalie Kosciusko-Morizet a pour sa part détaillé le calendrier des opérations. Les premiers appels à projets de "recherche et développement" et appels à manifestation d'intérêt "investisseur avisé" seront validés au cours du quatrième trimestre 2010 par le comité stratégique et d'évaluation du FSN. Le premier trimestre 2011 devrait voir l'ouverture du guichet de financement "investisseur avisé" ; les premiers projets "recherche et développement" devraient également être sélectionnés pendant cette période. Enfin, "pour des projets qui ne seraient pas tout à fait mûrs avant la fin de l'année", de nouveaux appels à projets pourraient, le cas échéant, être lancés au cours du deuxième trimestre 2011.

Sur les questions du retour sur investissement (puisque telle est la philosophie du grand emprunt, rebaptisé "investissements d'avenir") ainsi que de la répartition des financements au sein des projets, les deux ministres ont semblé quelque peu embarrassés. "Les dossiers sont à l'instruction, on ne sait pas encore", ont-ils répondu. Il s'agissait bien d'un point d'étape.


Catherine Ficat