Environnement - Une étude recense et localise 6.000 emplois créés en 2009 par la filière verte
Après la présentation le 27 janvier dernier du plan gouvernemental visant à atteindre 600.000 emplois verts à l'horizon 2020, une étude vient d'être publiée pour préciser la répartition géographique des emplois qui ont été créés l'an dernier dans le secteur. Réalisée à l'initiative de la société de conseil Trendeo, elle peut être obtenue gratuitement sur demande auprès de l'Observatoire de l'investissement qu'a créé l'an dernier cette entreprise.
Avant tout, c'est par son approche méthodologique que cette étude se distingue de celles publiées par de grands cabinets (le Boston Consulting Group, dont l'étude sert de colonne vertébrale au plan gouvernemental, ou encore celle du cabinet Michael Page plus ciblée sur les rémunérations dans ces métiers). Elle fonde en effet ses résultats sur un travail de veille et d'analyse de l'information diffusée sur internet. Les investissements ou désinvestissements annoncés se traduisant par des embauches ou des licenciements, l'Observatoire de l'investissement créé par Trendeo compile et estime à partir de là les emplois créés, en ciblant ceux liés à l'environnement. Résultat : l'objectif des 600.000 emplois verts en 2020 ne semble pas si irréaliste au vu de cette étude.
En 2009, l'étude avance le chiffre de près de 6.000 emplois créés, ce qui représente une belle avancée pour une seule année. Surtout, elle permet d'affiner géographiquement les résultats et couronne ainsi la région Aquitaine, qui a créé 1.303 emplois verts en 2009. Les régions méridionales sont également dynamiques : 382 emplois ont été créés en Paca, 357 en Languedoc-Roussillon. Les scores sont beaucoup plus faibles en Auvergne, Centre et Franche-Comté. En Ile-de-France, un demi-millier d'emplois ont été créés l'an dernier dans la filière verte, contre près d'un millier en Rhône-Alpes. La Lorraine et la région Midi-Pyrénées en ont quasiment créé autant.
Pour près de la moitié, ces emplois ont été générés par des activités de nature industrielle. L'étude pointe aussi le fait que 40% des emplois créés l'ont été grâce à la croissance de la filière solaire, alors qu'une majorité d'emplois perdus est due à la fermeture de sites de retraitement de déchets. "Si la filière des emplois verts constituait un secteur Insee, cela la placerait au second rang des créations nettes d'emplois, derrière le commerce de détail et devant la restauration et les centres d'appel", conclut la note de synthèse accompagnant cette étude.
Morgan Boëdec / Victoires-Editions
