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Développement durable - Les mesures du Grenelle de l'environnement pourraient générer 600.000 emplois

Selon une étude réalisée par le Boston Consulting Group (BCG) à la demande du ministère de l'Ecologie, les mesures prévues par le Grenelle de l'environnement devraient permettre la création de plus de 600.000 emplois en moyenne sur la période 2009-2020, principalement grâce aux projets d'infrastructure prévus pour réaliser des économies d'énergie dans le bâtiment. "Les quinze grands programmes du Grenelle participent à la relance de l'économie de manière substantielle, en générant une activité sur 12 ans d'environ 450 milliards d'euros financés à hauteur de 170 milliards d'euros par l'Etat et les collectivités territoriales", estime l'étude présentée ce 16 juin. Les experts tablent sur un autofinancement des mesures, grâce aux économies d'énergie qu'elles impliquent, de l'ordre de 40 à 45%.
L'application du Grenelle permettra à la France de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 14%, soit environ 75 millions de tonnes équivalent CO2 par an "dont environ 50% par substitution d'énergie thermique par des énergies renouvelables et environ 25% grâce aux mesures du bâtiment". En y ajoutant les 10% de baisse dus à des mesures antérieures, la diminution sera d'un quart à l'horizon 2020. Mais cela ne suffira pas à atteindre le facteur 4 en 2050 (division par 4 des émissions de GES par rapport à 1990). Cet objectif "nécessitera la mise en place de mesures supplémentaires" préviennent les experts du Boston Consulting Group qui insistent aussi sur l'importance d'une mobilisation d'envergure de tous les acteurs dans les trois ans.
Pour que le plan se déroule comme prévu, ils recommandent d'accentuer les efforts en matière de communication, d'assurer une gestion centralisée de l'ensemble des mesures, de développer une politique industrielle permettant de rattraper les retards en matière d'énergies renouvelables, de véhicules propres, etc. et de gérer les difficultés spécifiques à chaque programme pour éviter qu'elles ne deviennent sources de blocages. "Le plan de bataille paraît très bon. Il faut s'assurer qu'il sera réalisé car il est faiblement accompagné sur le plan industriel", a prévenu Marc Benayoun, directeur associé du Boston Consulting Group à Paris.
Pour le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, l'inquiétude vient surtout de la capacité des filières professionnelles à répondre à la demande et aux risques de "ratés". Selon lui, pour maintenir le rythme d'activité prévu par BCG sur la durée, "il faut lancer un deuxième programme au plus tard d'ici 2011. Donc commencer à y travailler dès l'an prochain".

 

Anne Lenormand

 

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