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Transports - Trains Intercités : un collectif appelle les élus au "sursaut"

Un collectif de défense du service public du rail a appelé le 21 avril les élus au "sursaut" pour défendre le réseau des trains Intercités ou trains d'équilibre du territoire (TET), dont l'avenir devrait se jouer avant l'été. "Dans le fret, la SNCF a sciemment planifié la casse, on prend le même chemin pour le transport de voyageurs", a déclaré lors d'un point presse Didier Le Reste, vice-président de Convergence Nationale Rail, un collectif réunissant des comités d'usagers, élus et syndicalistes autour de la défense du service public du rail. "Nous sommes choqués de voir que la SNCF est en train de tuer le rail public", a ajouté Didier Le Reste, également ex-patron de la CGT-Cheminots. Il a été reçu la semaine dernière par la commission présidée par le député PS du Calvados Philippe Duron, chargée par le gouvernement de plancher sur l'avenir des TET, aujourd'hui déficitaires. Les conclusions de la commission sont attendues dans un mois.
Le scénario de réduction drastique des lignes et dessertes présenté par la SNCF à cette commission signe "un démantèlement du territoire", affirme le collectif. "Les usagers votent, pas les wagons de marchandises, le politique sera peut-être un petit peu plus sensible" à l'avenir du transport de voyageurs qu'à celui du fret, libéralisé en 2006, a espéré Didier Le Reste. Selon le président du collectif, Pierre Ménard, "la SNCF crée les conditions pour décourager les gens de prendre les Intercités et trains de nuit", "il est facile de rendre une ligne non attractive".
Le collectif demande "le maintien d'une offre nationale" tant "au départ de Paris" que "sur les lignes transversales", ainsi que le "retour à une tarification claire et accessible à tous", a-t-il dit. Il s'oppose aux pistes sur la table, que ce soit le "report" de gestion des lignes sur les régions, l'ouverture à la concurrence privée, "qui ne s'intéressera qu'aux lignes rapportant de l'argent", et le développement d'une offre concurrente d'autocars, qui "augmentera la pollution". L'association appelle samedi matin 25 avril à une manifestation au départ de la gare de Millau (Aveyron), sur la ligne Intercités Aubrac (Clermont-Béziers), qui est selon elle menacée.