Transports - Trains d'équilibre du territoire : Villes de France craint "un système ferroviaire à deux vitesses"
Lors d'une rencontre le 24 mars avec Philippe Duron, député du Calvados, chargé d’une mission sur l'avenir des trains d’équilibres du territoire (TET) ou trains Intercités, Caroline Cayeux, sénateur-maire de Beauvais, présidente de Villes de France (ex-Fédération des villes moyennes), et François Commeinhes, sénateur-maire de Sète, ont voulu rappeler "l’importance de la prise en considération des trains d’équilibre du territoire, c’est-à-dire la reconnaissance qu’il existe un réseau de trains de moyenne et de longue distances, tout à fait complémentaire à la grande vitesse ferroviaire". "Les trains d’équilibre du territoire sont vitaux car ils assurent une desserte indispensable des territoires des villes petites et moyennes, avec des relations de province à province, mais aussi avec le grand bassin parisien, souligne l'association d'élus dans un communiqué.
A propos de la réforme territoriale en cours, Caroline Cayeux estime par ailleurs qu’il existe "un risque significatif que l’Etat comme la SNCF profitent des changements de périmètre régionaux, pour faire basculer des lignes TET, dans de nouvelles relations TER".
Les deux représentants de Villes de France ont précisé que la prochaine convention TET - qu’ils disent appeler de leurs vœux – "doit s’articuler avec le schéma national des services de transport de voyageurs (présentation de l’offre TET avec toutes les offres de transport TGV et TER) et s’adosser à un financement stable et durable". François Commeinhes a également soulevé la question de l’ouverture de concessions de service public de lignes, à titre expérimental, pour les lignes TET qui pourraient être supprimées.