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Tourisme - Terra Botanica : un pari à 65 millions d'euros pour le Maine-et-Loire

Le 10 avril, Terra Botanica, le dernier-né des grands parcs de loisirs, a ouvert ses portes à proximité d'Angers. Lancé en juin 1998 à l'initiative du conseil général de Maine-et-Loire, le projet de parc a connu une longue phase d'études et de réflexions - l'assemblée départementale a voté la réalisation du parc en décembre 2004 -, avant le lancement du chantier en février 2008 et 26 mois de travaux. Terra Botanica se veut aujourd'hui "le premier parc ludique et pédagogique européen consacré au végétal". Le pari est de taille pour le département qui, avec 65 millions d'euros de subventions, a financé près de 70% d'un investissement total de 95 millions d'euros. Les autres contributeurs sont l'Union européenne (16,5 millions d'euros), la région Pays-de-la-Loire (8,3 millions) et l'Etat (4 millions). Bien que les parcs de loisirs aient connu de sérieuses vicissitudes ces dernières années - au point de susciter l'inquiétude de la Cour des comptes sur l'engagement excessif des collectivités territoriales (voir notre article ci-contre du 9 février 2007) -, Terra Botanica ouvre ses portes dans un climat plutôt favorable. Tout d'abord, le thème du parc se situe pleinement dans l'air du temps, ce qui n'était pas évident lorsque les premières études ont été lancées il y a près de douze ans. Ensuite, la crise économique et le repli des touristes français sur les vacances en métropole valent aux parcs de loisirs une hausse exceptionnelle de fréquentation (voir notre article ci-contre du 21 septembre 2009). Enfin, à la différence de la plupart des parcs lancés à l'initiative de collectivités territoriales, le parc angevin bénéficie, dès son ouverture, d'un pôle d'activité très dynamique autour du végétal. Angers - qui est notamment le siège, depuis 1997, de l'Office communautaire des variétés végétales - et ses environs abritent en effet de nombreuses activités liées au végétal : laboratoires de recherche (Inra, Station nationale d'essais des semences), établissements d'enseignement supérieur et de recherche - dont l'Institut national d'horticulture (INH) et le Groupe ESA (Ecole supérieure d'agriculture) -, grandes entreprises semencières comme le Groupe Limagrain... Avec près de 20.000 emplois, l'Anjou revendique ainsi le titre de premier pôle européen du végétal. Ce savoir-faire a d'ailleurs été reconnu par l'Etat, avec la création de Végépolys, pôle de compétitivité de l'innovation dans le végétal spécialisé, l'un des dix pôles de compétitivité reconnu à vocation mondiale par le gouvernement (ces pôles se classant juste après les sept pôles de compétitivité mondiaux).
Tous ces atouts et cet environnement favorable devraient contribuer au rayonnement de Terra Botanica, qui dispose par ailleurs de plusieurs atouts intrinsèques. Avec une superficie de onze hectares, le parc offre plusieurs espaces thématiques composés de jardins, d'espaces aquatiques et de serres (400 arbres exceptionnels, 250.000 vivaces, rosiers et arbustes et 120.000 bulbes). Mais il propose également une quarantaine d'attractions liées au thème du végétal et relevant très directement de l'univers des parcs de loisirs.

 

Jean-Noël Escudié / PCA
 

 

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