Economie mixte - Les Sem gestionnaires de parcs à thème défendent leur bilan
Souvent critiquées pour le déséquilibre de leurs comptes, les 32 sociétés d'économie mixte (Sem) françaises gestionnaires de parcs à thème et de sites patrimoniaux, ont répliqué le 6 septembre lors d'une conférence de presse, en insistant sur les retombées de leur activité sur leur territoire.
Pour la Fédération des Sem, un strict bilan comptable n'est pas juste. Il faut lui préférer la notion de "bilan global" prenant en compte l'animation culturelle du territoire, la création d'emplois, les retombées médiatiques, la création de richesses, etc. L'exemple du Futuroscope est significatif : en 20 ans, le second parc de loisirs français a accueilli plus de 30 millions de visiteurs dans une région à l'origine peu attractive. Selon le président du directoire du parc, Dominique Hummel, le Futuroscope a créé 8.000 emplois, dont un tiers seulement dans le tourisme, un autre tiers dans la recherche et un dernier tiers par l'implantation de PME-PMI. Le Futuroscope est en effet devenu un pôle technologique regroupant 150 entreprises. De son côté, la directrice de la Cité de l'espace à Toulouse, Isabelle Regnier, évoque les partenariats tissés avec les entreprises locales et le secteur de la recherche : "Le Cnes, Aérospatiale, Ariane espace viennent à la Cité de l'espace pour présenter leurs projets et ainsi utiliser son image." "Les richesses créées par les parcs à thème n'entrent pas dans leur compte d'exploitation", insiste la Fédération des Sem.
Pour les dirigeants des Sem concernées, l'initiative publique a été déterminante : "Si on avait attendu l'initiative privée, elle ne serait jamais venue dans la Manche, mais elle aurait choisie un lieu proche de Paris", déclare le directeur général délégué de la cité de la mer à Cherbourg, Denez L'Hostis.
En 2005, les 32 parcs à thème et sites patrimoniaux français gérés par des Sem ont attiré 14 millions de visiteurs et ont réalisé un chiffre d'affaires de 250 millions d'euros environ.
T.B. / EVS