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Risques naturels - Tempête Xynthia : près de 1.400 logements sinistrés devront être détruits

Près de 1.400 habitations inondées lors du passage de la tempête Xynthia dans la nuit du 27 au 28 février dernier sur les côtes de Vendée et de Charente-Maritime seront détruites car situées en zone "d'extrême danger" a annoncé le 7 avril le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, en rendant compte d'une communication du ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, en Conseil des ministres. Ces logements - 798 en Vendée et 595 en Charente-Maritime - figurent dans les "zones noires" délimitées par l'Etat "où les risques peuvent être mortels", a précisé Luc Chatel.

Ces "zones noires" doivent retourner à l'état naturel, "avec d'éventuelles activités diurnes, comme par exemple les activités ostréicoles", indique le communiqué du Conseil des ministres. Ce retour à l'état naturel "peut se faire dès aujourd'hui" par acquisition à l'amiable des biens situés dans les "zones noires" pour ceux qui le souhaitent, précise le communiqué. Dans les cas où cela n'aura pas été possible, l'Etat pourra engager une procédure d'expropriation. Il ne la mènera que si nécessaire. Cette procédure garantit "le respect des droits et des intérêts des propriétaires", a assuré le porte-parole du gouvernement. Les procédures d'acquisition à l'amiable, et ultérieurement les éventuelles procédures d'expropriation, seront financées par le fonds de prévention des risques naturels majeurs dit fonds Barnier. "Le rachat du bien, y compris le foncier, se fera à la valeur établie par les Domaines", indique le communiqué du Conseil des ministres.

Des prescriptions seront en outre imposées dans les zones exposées aux risques qui peuvent être protégées. Ces "zones jaunes" devront faire l'objet d'un programme de protection sur la base de systèmes d'alerte et d'évacuation, de prescriptions techniques sur les bâtiments ou de protections collectives. La définition des zones repose sur des critères comme la hauteur d'eau constatée (à partir d'un mètre), la vitesse/force de la vague et la possibilité de se protéger.

Les préfets de Vendée et de Charente-Maritime ont été chargés de détailler dès mercredi la cartographie des zones aux municipalités concernées.

 

Anne Lenormand avec AFP

 

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