Environnement - Stratégie nationale pour la mer et le littoral : les collectivités ont leur mot à dire
Lancée début août, la consultation publique sur le projet de stratégie nationale pour la mer et le littoral s'achève le 2 octobre. Elle a recueilli à ce jour une trentaine de contributions. Observations et avis enrichiront sa rédaction amorcée l'an dernier. Ce document est élaboré par l'Etat en concertation avec le Conseil national de la mer et des littoraux (CNML). Il vise à porter une vision à long terme de la politique intégrée de la mer et du littoral. Les services de l'Etat ne sont pas les seuls mobilisés. Au ministère de l'Environnement, on souligne que le sont également "les collectivités territoriales, de l'intérieur comme du littoral, les acteurs de la mer, scientifiques et plus largement les citoyens, qui ont tous une responsabilité et un avenir liés à l'océan".
Un horizon à six ans
Du côté des collectivités, cette stratégie, dont l'adoption par décret est prévue d'ici la fin de l'année et qui prévoit des objectifs à long terme et à échéance de six ans, pointe la nécessité d'une implication plus forte des régions dans la planification en zone côtière. L'exercice doit viser "un développement économique durable du littoral" tout en y tenant compte des "grandes opérations d'aménagement à venir". L'initiative de lancement d'une conférence régionale maritime de Bretagne est citée en exemple : "Cette implication (…) doit être généralisée et encouragée sous des formes à définir par les régions qui sont en passe d'élaborer leurs schémas régionaux de développement économique, d'innovation et d'internationalisation (SRDEII, voir notre article dans l'édition du 1er août 2016, ndlr) et leurs Sraddet (voir notre article dans l'édition du 28 juillet 2016, ndlr)". L'articulation avec les Scot littoraux est aussi abordée.
S'appuyer sur l'existant
Cette stratégie souligne par ailleurs l'intérêt de s'appuyer sur les expériences acquises par les collectivités et d'encourager des projets pilotes. "Pièce maîtresse pour organiser dans le respect du bon état écologique une conciliation des usages en zone côtière", la planification spatiale doit tenir compte de l'intensité plus forte de ces utilisations et des enjeux de protection. Elle s'appuie sur l'établissement d'une carte qui donne à voir ces contraintes et fournit aux acteurs locaux un outil d'aide à la décision. En la matière, on ne part pas de zéro : des exercices de planification spatiale existent déjà. Mais ils seront à remettre en perspective avec ce nouvel horizon d'approche sur six ans. Six années qui doivent, pour conclure et comme le rappelle l'esquisse de ce projet de document stratégique, "voir créer des conditions favorables à l'implantation des énergies marines renouvelables, à l'aquaculture et à la mise en protection des zones à fort enjeu de protection du milieu marin".