Aménagement - Société du Grand Paris : tous les départements seront représentés au conseil de surveillance
Le secrétaire d'Etat au Développement de la région capitale, Christian Blanc, a annoncé lundi 28 septembre, devant l'assemblée départementale de l'Essonne que tous les présidents des conseils généraux d'Ile-de-France seront présents au conseil de surveillance de la Société du Grand Paris. La future Société du Grand Paris, un établissement public national à caractère industriel et commercial (Epic) dont la création est prévue dans le projet de loi qui doit être présenté en Conseil des ministres le 7 octobre, sera chargée de mener à bien le projet de grand réseau de transport autour de la capitale.
Répondant par ailleurs aux inquiétudes des élus au sujet de l'aménagement du plateau de Saclay, autre grand volet du projet de loi, Christian Blanc a déclaré qu'il était "indispensable que les élus aient une représentation adaptée, efficace dans les instances de décision". "Nous préciserons cela dans les prochains temps", a-t-il ajouté lors de son audition devant les conseiller généraux de l'Essonne.
"Je pense que les élus auront pleinement la possibilité de faire valoir leur préoccupation de participer à la décision", a poursuivi le secrétaire d'Etat, écartant toutefois un fonctionnement comme celui d'un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) classique, présidé par un élu.
Les 42 élus de la communauté d'agglomération du plateau de Saclay (CAPS) ont voté récemment à l'unanimité une motion sur le projet de loi, dans laquelle ils réclament "une gouvernance partagée Etat/élus", au sein de laquelle les élus siègent à parité avec l'Etat dans le cadre de l'établissement public Paris-Saclay.
AFP
L'Association du Grand Paris déçue par le manque d'ambition des élus
"La réponse des élus réunis dans Paris Métropole est une déception pour ceux qui attendaient un sursaut des élus locaux pour faire des propositions ambitieuses l'Etat en matière de pilotage de projets", a fait savoir l'Association du Grand Paris, vendredi 25 septembre, suite à la réunion du syndicat mixte Paris Métropole. Selon l'association, qui regroupe quelque 200 représentants de la société civile, la déclaration arrêtée par le syndicat mixte (voir notre article du 25 septembre "Grand Paris : les élus réclament un copilotage") n'est pas à la hauteur des enjeux. "Les conflits d'intérêt et les ambitions politiques, voire électorales, entre communes et départements franciliens n'auront pas permis de dégager une véritable union régionale des élus face ce hold-up démocratique", juge-t-elle, dans un communiqué. L'association, présidée par l'architecte Antonio Duarte, demande au chef de l'Etat la tenue d'Etats généraux du Grand Paris cet automne "pour rassembler tous les acteurs publics et les citoyens afin de trouver un consensus fort". Elle propose notamment la création d'un schéma de cohérence territoriale (Scot) élaboré par les élus locaux avec la validation de l'Etat.
M.T.