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Aménagement - Paris Métropole se propose de devenir l'Agora du Grand Paris

Le bureau du syndicat mixte d'études de Paris Métropole a adopté, mardi 8 septembre, une déclaration de principe pour faire part au gouvernement de ses craintes sur la tournure que prend le projet de loi sur le Grand Paris. Le texte très controversé a été transmis au Conseil d'Etat et pourrait être présenté au Conseil des ministres le 7 octobre. Mais la méthode employée suscite une bronca d'élus de tous bords. Le bureau de Paris Métropole se réjouit de "l'attention de l'Etat pour l'avenir de la région capitale" mais dénonce la création d'un "état d'exception" et la "mise entre parenthèses de la décentralisation en Ile-de-France". "Nous ne pouvons envisager qu'une loi portant sur notre métropole ne respecte pas" quatre principes, dont "un co-pilotage nécessaire avec les élus", écrivent ses 29 membres dont quatre maires de droite, Laurent Lafon (Vincennes), Christophe Fromantin (Neuilly), Philipe Laurent (Sceaux) et Jacques JP Martin (Nogent-sur-Marne). La principale pomme de discorde tient à la création d'une Société du Grand Paris, chargée de conduire les travaux d'intérêt national et dont l'Etat serait majoritaire. Le bureau demande par ailleurs une "participation des citoyens", "une priorité au transport des territoires franciliens délaissés" et la "réalisation sans délai des projets (de transport) prêts à être engagés" (désaturation de la ligne 13, amélioration des RER, prolongation de la ligne E Eole à l'ouest). Enfin, les élus estiment que "le plan de transport doit être un élément d'amélioration de la gouvernance de la métropole parisienne et non un prétexte pour écarter les autorités locales légitimes". Les élus reprennent les propos du chef de l'Etat le 29 avril dernier à la Cité de l'architecture ("c'est l'Etat qui donne l'impulsion nécessaire mais qui n'impose pas d'en haut un projet qui ne peut réussir que s'il est partagé par tous") et lui propose que Paris Métropole devienne "l'Agora" qu'il appelait alors de ses voeux. "C'est pour cela que nous poursuivons le débat avec le gouvernement, et que le bureau de Paris Métropole va rencontrer M. Christian Blanc, secrétaire d'Etat chargé du développement de la région capitale", poursuivent-ils.

Cette déclaration est un nouveau coup dur pour Christian Blanc après les récentes attaques de nombreux présidents de conseils généraux et celle du président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon.
 

 

M.T. avec AFP