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Emploi - Selon Pôle emploi, les projets de recrutements sont en hausse

Il y aura cette année une baisse de la propension à recruter mais une croissance du nombre de projets de recrutements. C'est ce que prévoit Pôle emploi dans son enquête annuelle "Besoins en main-d'oeuvre 2011", publiée ce 5 avril.

Pôle emploi prévoit une baisse de la propension à recruter mais une croissance du nombre de projets de recrutements. Des conclusions issues de l'enquête "Besoins en main-d'oeuvre", réalisée chaque année et publiée le 5 avril pour l'année 2011.
Ainsi, la part des employeurs qui envisagent de réaliser au moins une embauche au cours de l'année 2011 atteint 18%, ce qui correspond à 428.400 recruteurs potentiels et à 1,7 point de moins qu'en 2010. En revanche, les projets de recrutement sont en hausse de 1,1%. Au total, 1.542.400 recrutements sont envisagés par les établissements français.
Les profils les plus recherchés sont les métiers de la vente, du tourisme et des services (597.898) - le secteur des services rassemblant à lui seul 65% des intentions d'embauche, en progression de 2% -, les métiers du domaine agricole comme les viticulteurs, arboriculteurs, cueilleurs (285.836), les métiers du secteur social et médicosocial (194.772) et les métiers de l'encadrement (163.735). "Les professions des services aux particuliers (serveurs de café, professionnels de l'animation socioculturelle, aides à domicile, employés de maison, etc.) rassemblent une très forte proportion des projets formulés par les employeurs du champ de l'enquête, ce résultat illustre notamment le poids essentiel des activités touristiques et le développement des services à la personne dans le tissu économique national", détaille l'étude. En sachant toutefois que ces métiers se caractérisent souvent par une importante saisonnalité et d'importantes difficultés de recrutement…
"La moitié des régions voient leur nombre de projets de recrutements progresser", précise également l'étude, la hausse étant plus marquée dans le sud-est de l'hexagone, avec des régions qui enregistrent une croissance nettement supérieure à la moyenne nationale : Rhône-Alpes (+8,2%), Provence-Alpes-Côte d'Azur (+7,3%), Franche-Comté (+6,6%). Parmi les raisons de ces progressions particulièrement fortes : le développement des services aux entreprises.

Les régions du sud et du littoral atlantique résistent mieux

A l'inverse, d'autres régions subissent de fortes baisses en matière de projets de recrutements. C'est le cas de la Picardie (-9,4%, une baisse due aux résultats moyens de l'agriculture et du commerce), de Champagne-Ardenne (-7,7%, forte baisse dans le secteur de la construction) et de l'Alsace (-6%, baisse dans le secteur des services aux particuliers). "Dans les départements d'outre-mer, les résultats apparaissent également contrastés, avec une forte baisse pour la Guadeloupe (-18%), et des hausses pour la Martinique (+25,7%), la Réunion (+5,3%) et la Guyane (+5,1%)", note Pôle emploi.
S'agissant de la "propension à recruter", si la tendance est donc plutôt à la baisse cette année sur la quasi-totalité du territoire français, les régions du sud et du littoral atlantique, où près d'un employeur sur cinq envisage d'embaucher, résistent mieux que celles d'une diagonale nord-ouest-centre-est, qui comptabilise moins de 16% des recruteurs potentiels. "De façon générale, les zones touristiques et agricoles sont davantage enclines à recruter pour faire face à l'importante rotation du personnel et au surcroît d'activité saisonnière, explique aussi la note. C'est le cas de la Bretagne mais aussi de Champagne-Ardenne, où plus d'une intention d'embauche sur deux répond à un besoin saisonnier." Au milieu de ce schéma, "l'Ile-de-France conserve ses spécificités", signale Pôle emploi : "La région totalise 17,1% des intentions d'embauches nationales, avec une prédominance des activités de services (scientifiques et techniques, information, santé, hôtellerie, restauration, etc.) mais sa part d'établissements pourvoyeurs d'emplois (15,6%) demeure parmi les plus faibles."